lundi 10 mars 2008

Petits voyages tout ce qu'il y a de plus calme!
















Bonjour!
Ça brasse au Burkina Faso. Le 28 février dernier, Nicolas a pris la route de Ouagadougou. Il s'agisssait d'un aller-retour tout simple afin d'aller au guichet chercher de l'argent. Arrivée à Ouaga les choses ont pris une toute autre tournure. Des manifestations se préparaient. Des gens souhaitaient exprimer leur mécontentement devant la monté des prix des aliments de base. Tous les magasins et les petits commerces étaient fermés et des policiers étaient présents aux quatre coins de la ville. A 9h bon nombre de coins de la ville étaient en feu. Les manifestants avaient érigé des barricades sur les principales arterres de la ville, à l'aide de pneus auxquels ils avaient mis le feu et ils saccagaient les biens publics sur leur passage. Feux de circulation, panneaux de signalisation, édifices gouvernementaux et voitures de fonctionnaires. Nicolas s'est alors rendu au bureau du CECI et de l'EUMC en attendant de connaître l'ampleur de cette manif. En fin de journée, les policiers ayant repoussé les manifestants à l'aide de gaz et de bâtons, les rues furent dégagées et le soir même Nicolas revint à la maison. Je dois avouer avoir eu très peur. J'imaginais le pire. Mais heureusement Nicolas est rentré à la maison sain et sauf.
Puisque ces derniers jours la situation semblait s'être calmée, la fin de semaine dernière nous avons décidé de quitter Léo afin d'effectuer un petit voyage dans le sud-ouest du pays. Puisque Nicolas était en voyage pour le travail dans le ville de Bobo-Dioulasso nous devions le rejoindre et ensuite poursuivre notre route en direction de la ville de Banfora. Banfora et ses environs sont, entres autres, reconnus pour leurs hippopotames et leur chute.

Alors, jeudi vers 15h les enfants et moi avons pris la route en direction de Ouagadougou. Trois heures plus tard nous mettions les pieds dans cette immense ville polluée et surchauffée. Nous allions domir dans notre auberge préférée, le Karité bleu, pour ensuite reprendre la route le lendemain matin. Nous avons loué un utilitaire et embauché un chauffeur pour l'occasion. Petit luxe, car en autobus c'est long, il fait chaud et il y a souvent des problèmes mécaniques. Nous devions rejoindre Nicolas à 15H à Bobo, nous avons donc repris la route le lendemain à 10h. Le trajet devait durer environ 4H. Finalement, nous avons cueillis Nicolas à son hôtel à 19H30, 9H30 plus tard. A environ, 100 KM de Ouaga nous sommes tombé en panne. Grâce à de bons samaritains, qui ont apporté de l'eau pour le moteur et poussé la voiture pour la faire démarrer, nous avons pu rejoindre le village le plus proche et faire réparer temporairement le véhicule. Deux heures plus tard nous reprenions la route. Moi j'aurais préféré prendre un car en bordure de la route mais le chauffeur m'assure que nous nous rendrons à bon port sans problème. Nous avons donc du rouler à 60 km/h le reste du chemin, sans air climatisée, et nous arrêter je ne sais pas combien de fois pour mettre de l'eau dans le véhicule. A 21H nous sommes finalement arrivés à l'hôtel. Affamés et fatigués.

Heureusement que l'hôtel que nous avions choisi, l'Hôtel Canne à sucre, était superbe. Nous avions choisi un appart avec deux chambres et piscine privée. Le restaurant de l'hôtel était également très bon, mais un peu dispendieux.

Le samedi nous avons effectué une balade en pirogue pour allé observer les hippopotames se baigner. Bon, on ne leur a vue que la tête à une distance d' environ 15 mêtres, mais le fait de se retrouver sur l'eau était très agréable. Nous avons également été voir un baobab géant à l'intérieur duquel les gens effectuent des sacrifices, notamment avec des poules. Après quelques prières aux fétiches, et 7 dollars (pour remplacer la poule), le propriétaire de l'arbre nous a fait visiter son intérieur. Nous avons également visité l'atelier de femmes qui tressent des paniers. Il s'agit d'un trou sous la terre d'environ 3 mètres de large et un mêtre et demi de profondeur à l'intérieur duquel, 4 ou 5 femmes sont asssises pour y travailler. Elles y pénètrent par une petite ouverture à l'aide d'une échelle. Elles pratiquent leur art dans ce trou pour échapper au vent et à la chaleur qui fait sècher trop rapidement les feuilles qu'elles utilisent pour tresser les paniers. Dans l'après-midi nous sommes allés nous rafraîchir aux chutes avec les enfants. Rien de très impressionnant, ça ressemblait un peu au Moulin Fisc à Crabtree, mais au Faso c'est surprenant. Les enfants ont adoré s'y baigner.

Le dimanche nous avons repris la route vers 11h après être aller faire un tour au marché où j'y ai acheté de belles poteries. J'espère qu'elles résisteront au voyage de retour. A environ 150 km de Ouaga nous sommes de nouveau tombé en panne mais cette fois-ci trop loin pour atteindre le village le plus proche. Nous avons donc abandonné le chauffeur sur le bord de la route avec son véhicule et j'ai sorti mon pouce d'auto-stoppeuse très peu expérimenté. Quinze minutes plus tard nous étions à bord d'une auto en direction de Ouaga. Première expérience d'auto-stop pour les enfants. Plutôt que de nous rendre à Léo, tel que prévu, vu les cironstances, nous avons de nouveau fait une halte au Karité bleu.

Ce fut tout un voyage. L'objectif de se changer les idées fut atteint. Mais, c'est je crois le seul.

Je joins à cette photo, une photo de moi avec ma robe traditionnelle du 8 mars, journée internationale des femmes.

La semaine prochaine je dois prendre la route en direction de Gourcy avec 15 jeunes de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes, espérons que les choses se dérouleront mieux.
À bientôt!

Marie-Claude