dimanche 28 octobre 2007

Changement de look


Bonjour!


Lou a changé de look. D'ailleurs à l'école les enfants voulaient tous le toucher. Un enseignant lui a fait la remarque suivante : "Tu es maintenant un vrai africain". Pour preuve, cette photo prise à la maison.

Quesques réflexions

Bonjour!

Aujourd’hui, je prends quelques minutes pour vous partager quelques réflexions.

Premièrement, parlons température. Comme vous le savez au Québec la température est un sujet de discussion sans fin : Qu’elle température il a fait pendant nos vacances, la température qu’il fera demain, le temps qu’on annonce pour la fin de semaine. Le temps détermine tout, les activités que nous pratiquerons, l’horaire de ces activités, les vêtements que nous porterons, ce que nous devrons mettre dans le sac de nos enfants chéris (un manteau de pluie au cas où, les pantalons d’hiver si la neige venait qu’à nous surprendre, etc.) Ici, ce bon vieux réflexe se faisait sentir au début mais maintenant s’est réglé. Quelle température fera-t-il demain ? Chaud et ensoleillé. Et après demain ? Chaud et ensoleillé. Par contre, le matin il fait moins chaud, alors la fin de semaine nous prenons le temps de déjeuner sur la terrasse. Pendant que nous profitons de ces quelques minutes de temps plus frais, les gens déambulent dans la rue avec leur tuque et leur manteau. Je vous parle de cela car actuellement il pleut. Oui, oui, il pleut. Je crois que c’est la cinquième fois depuis notre arrivée. Ça fait du bien.

Deuxièmement, les bestioles. Oui il y en a et même de très grosses. Dans notre cour, ce sont les lézards et les crapauds qui nous effraient le plus. Vendredi matin, au moment de quitter la maison pour se rendre à l’école Lou a tenté d’enfiler ses espadrilles sans succès. Il y avait un gros crapaud caché au fond de l’un de ses souliers. La nuit dernière Nicolas, en se levant pour se rendre aux toilettes, est tombé face à face avec un beau gros lézard. Alors il y a eu bataille. Nicolas a gagné mais nous comptons parmi nos victimes le balai qui a été cassé en deux. Heureusement, il y a aux fenêtres et au-dessus de nos lits des moustiquaires. Au moment de nous coucher nous prenons grand soin de bien insérer le moustiquaire en dessous de notre matelas afin d’éviter toute visite surprise. Ce n’est qu’alors que nous pouvons dormir tranquille. « Dormir tranquille » est peut-être un peu exagéré car notre sommeil est fréquemment entrecoupé par le bruit des pas de lézards au dessus de notre tête (ils se faufilent sous le toit) ou celui des animaux à l’extérieur qui parfois semble ne pas faire « semblant » de se battre. Ne me demandé pas de quel animal il s’agit, dans ces moments j’évite de sortir à l’extérieur. Il faut dire que nous habitons un peu à l’extérieur du village, la dernière maison au bout de la rue et qu’après c’est la brousse. Ah oui, au fait ici il n’y a pas d’adresse, pas de numéro civique. Pour indiquer aux gens l’emplacement de notre maison nous leur disons sur la route du Haut-commissariat en face du TP (ministère des transports publics).

Je veux vous dire quelques mots sur les ânes. Le village en regorge. Ces animaux sont le plus souvent utilisés pour tirer les charrettes mais on en retrouve un peu partout dans les rues et les champs, qui tentent de s’abriter du soleil. Ces animaux reçoivent souvent coups et cris, sans jamais répliquer. Alors il arrive que sans crier gare l’un d’eux se mette à hurler sans raison. C’est assez impressionnant. Mais j’ai ma théorie là-dessus. Il leur faut bien eux aussi évacuer le trop plein, crier leur détresse pour cette vie de servitude. C’est là leur manière de ventiler. Je compatie avec eux et les encourage à continuer de faire sortir le méchant.

Finalement parlons nourriture. Pas facile. À la capitale on trouve un peu de tout mais ici au village c’est légèrement différent. Il y a des tomates, des courges, des oignons, des tomates, des courges, des oignons, des tomates… Sans blague, nous habitons dans la province de l’igname. L’igname, ça ressemble à des gros pieds d’ogre. On en a mangé pour la première fois cette semaine. Au menu, ragoût d’igname. C’était délicieux. Il faut dire qu’avec l’arrivée de notre cuisinier, l’heure des repas se déroule tout autre autrement. Plutôt que de voir Nicolas et moi faire l’aller-retour entre le frigo et la dépense à la recherche de quelque chose à cuisiner et d’entendre pendant le repas les enfants crier dégueulasse à tue-tête, on voit une famille heureuse de s’asseoir à table afin de déguster de merveilleux plats préparés par un cuisinier très habile. Le grand luxe. On pense l’aider à faire sa demande pour venir habiter à Joliette. D’autant plus qu’il vient de compléter sa formation de pâtissier. Alors plutôt que de me dire, lundi je me mets au régime, maintenant je me dis en septembre prochain je me mets au régime. Si au moins suer pouvait permettre de perdre du poids pour la peine…

Donc, voilà quelques-unes de mes réflexions des derniers jours. À présent que nous avons internet à la maison (vitesse plus que lente) je tenterai d’écrire plus souvent.

À bientôt!

Marie-Claude


lundi 15 octobre 2007

La fête


Bonjour à tous!

Vendredi dernier, c’était la fête de clôture du Ramadan. Il s’agit ici d’un jour férié. Alors pas de boulot, ni de garderie, n’y d’école. Pour les musulmans qui célèbrent cet événement, il s’agit d’une journée très importante, car ils célèbrent la fin de 30 jours de carême. Pour l’occasion ils se réunissent pour manger et danser. Les gens s’habillent très chic. Là, c’est une photo de notre gardien, Bouléma, et de famille. Pour la fête, ils sont venus nous rendre visite.

Pour l’occasion nous avons été invité à manger chez un collègue de travail. Au menu riz, macaroni et poulet. La fête se déroulait dans la cour de la personne en question avec d’autres collègues et amis de la famille. Bien sur, ce genre d’événement est l’occasion d’en apprendre plus sur la culture locale. L’homme chez qui nous étions est plutôt bien nanti, mais il n’y avait pas de toilette à l’intérieur et la cuisine se faisait sur des feux de bois dans la cour. J’avoue que le fait que la femme de notre hôte, qui avait préparé le repas, n’est pas mangé avec nous, et qu’après avoir mangé, les femmes ne se soient pas jointes au groupe uniquement composé d’hommes à l’exception de moi, m’a légèrement ébranlé. Mais, je n’en suis qu’à mes premiers chocs.
Samedi, il n’y avait toujours pas d’école, habituellement il y a classe de 7h30 à 12h00. Il semblerait que les gens aient trop fêté la veille. En après-midi, l’enseignent des enfants est venu à la maison. Il était là le soir de la fête. Dans un coin sombre de la cour il enseignait à l’un des enfants de notre hôte.

Aujourd'hui, il n'y a pas eu d'école également. Certains se rappelant la mort de Thomas Sankara et d'autre l'accès au pouvoir de Blaise Compaoré. Le jeudi ici il n'y a pas d'école. Vendredi non plus, il n'y aura pas d'école, le village attends la venue de la femme du président Compaoré pour célébrer la journée internationale de lutte contre la pauvreté. Alors, les enfants sont heureux de ne pas aller à l'école et les parents inquiets. Mais on redouble d'efforts à la maison, surtout Nico, qui travaille fort pour que les enfants ne prennent pas trop de retard.

À bientôt!

Marie-Claude

Au travail!











Bonjour à tous!

Parlons un peu boulot. Ici le travail débute à 7 h 30 pour se terminer vers 17 h 30. Au moment du dîner (ici il s’agit du déjeuner) les gens quittent le travail pour 3 heures, le boulot recommence donc à 15 h00. Il fait tellement chaud pendant ces quelques heures que les gens demeurent à la maison pour se reposer. Moi, j’ai prise la mauvaise habitude de faire la sieste avec Anna. Mais, à 14 h45, j’enfourche mon vélo direction le Réseau des jeunes de la Sissilli et du Ziro. J’ai prise l’une des photos ci-dessus sur la route qui me mène au travail, il n’y a pas beaucoup de voiture, surtout des ânes et des charrettes. Le Réseau des jeunes est situé tout près de l’Union des groupements de productrices de produits de karité. Toute la journée, je vois ces femmes qui travaillent très fort, au soleil, avec souvent leur petit accroché derrière elle ou en train de jouer ou dormir par terre. Ça me fait tout drôle de penser que les produits à base de karité que nous consommons chez nous sont produits à partir du travail de ces femmes. Par mon autre fenêtre, je vois des troupeaux de vaches et de chèvres déambuler.

Le Réseau dispose de locaux très rudimentaires. Je partage mon bureau avec mon homologue Azizou Yago. Un jeune homme fort sympathique, que je n’ai pas encore eu le plaisir de photographier. Dans le bureau à côté, Josiane nous donne un coup de main. Tout deux sont bénévoles, ils donnent donc généreusement de leur temps afin que le Réseau puisse poursuivre ses activités. Il y a beaucoup de choses à faire ici. Cependant, les gens y croient, cela m’encourage à me retrousser les manches devant les énormes difficultés que l’organisation doit surmonter (restructuration, recherche de financement, etc.). Prochainement, j’aurai sûrement le plaisir de vous parler plus longuement des projets qui animent le Réseau, il y a entre autre ce projet de prise en charge des jeunes orphelins du VIH/sida.

À la maison les choses vont de mieux en mieux. La routine s’installe peu à peu. Les enfants vont à l’école le matin et Nicolas leur enseigne l’après-midi. Anna va à la garderie l’avant-midi également et passe l’après-midi avec Alice, la jeune fille qui nous aide pour le ménage et les enfants. Elles écoutent des films ou se promènent dans la cour. Cet après-midi Anna a fait un gros caprice car elle voulait repartir avec Alice à la fin de la journée.

Mathilde, Lou et Anna ainsi que Nicolas et moi pensons beaucoup aux membres de nos familles et à nos amis du Québec. Nous avons déjà très hâte de tous vous revoir et de vous raconter les milles et unes anecdotes qu’ils seraient trop long de vous écrire ici. Nous vous embrassons donc très fort et espérons que tout se passe bien de votre côté.

À bientôt!

Marie-Claude

jeudi 4 octobre 2007

A mes chers collègues






Bonjour!

Voici un message tout spécialement pour mes chers collègues de la DSPE, notamment à ceux de mon équipe (promotion/prévention). À vos côtés au cours des 6 dernières années j’ai énormément appris de choses. J’ai également pris conscience de l’importance de nos gestes quotidiens pour la promotion de la santé et du bien-être et la prévention.
Voilà donc quelques anecdotes qui vous feront bien rire.

Pour Claude…
J’ai apporté avec moi dans mes bagages le siège d’auto d’Anna. Jusqu’à maintenant il ne m’a pas été d’une très grande utilité car la majorité des autos n’ont pas de ceinture ni d’ailleurs de poignée de porte ou de fenêtre. De plus, le nombre de passager est souvent élevé. Nous avons même embarqué à 10 (incluant) le chauffeur dans un taxi vert de Ouagadougou.

Toujours pour Claude…
Tu trouveras ci haut une photo de mon vélo. Puisque ici ça n’existe pas les sièges de vélo pour enfant, je me suis inspiré d’un collègue volontaire à Ouagadougou pour en fabriquer un. Je ne crois pas que cette invention mérite d’être homologuée, mais ça fonctionne relativement bien. Nous portons cependant toujours nos casques de vélo, même si nous avons l’air de martiens aux yeux des gens d’ici.

Pour tous les membres de l’équipe Saines habitudes de vie…
À sa rentrée à la garderie, le directeur de l’établissement a donné à Anna deux beaux gros bonbons durs. Puisqu’elle ne s’est pas étouffée avec, elle sera peut-être chanceuse et n’aura également pas de carie.

Ici, la consommation de fruit est de légumes est inversée avec celle des céréales. Dix portions de céréales pour 2 de fruits par jour. Mais je vous reparlerai de la nourriture dans un autre message.

Pour les gens en environnement…
L’une des photos qui accompagne ce message illustre notre cuisinière au gaz. J’ai l’impression de faire du BBQ dans la maison.

Mais malgré tout cela… les gens semblent heureux. Comme Lou me le faisait remarquer ce matin, les habitants du village ici ont toujours le sourire aux lèvres.

Sur ce, je vous laisse.

Je pense énormément à vous.

Marie-Claude

A l'école et à la garderie





































Bonjour!

La rentrée est chose du passé. Mathilde et Lou ont débuté l’école depuis lundi dernier. Bon…débuté l’école est peut-être un grand mot à mes yeux d’occidentaux. Ici la première semaine et même la deuxième, à ce qu’on m’a dit, sont consacrées à la prise de contact prof-élèves et au nettoyage général de la dite école. Certains enfants armées de petits balais faits à la main, balaient et époussettent les classes. Bientôt, le foin dans la cour devrait être coupé. On n’a pas encore trouvé les toilettes … je crois qu’il n’y en a pas. Les autres enfants s’amusent dans la cour, sans surveillance à l’exception de celle de quelques mamans venues accompagner leur enfant. Dans la cour il y a des ânes, des cochons et des poulets. Sur le bord de la cour, des mamans vendent des beignets, de l’eau et des aliments qu’elles cuisinent pour la plupart sur place. Mathilde et Lou fréquentent une école privée. Ce qui fait que le nombre d’enfants par classe est limité à 65 plutôt que 80, 100 ou 120 à l’école publique. On est loin du ratio prof-élève du Québec qui fait l’objet de tant de discussions.

Lorsque les enfants entrent en classe c’est pour la prise des présences, ou l’appel comme on dit ici. Le problème, dans la classe de première année (on dit CP 1) de Lou, c’est que la plupart des enfants ne parlent pas français. Ou encore ils ne reconnaissent pas leur nom car on les a toujours appelés par un surnom à la maison. Parfois ils sont tellement gênés qu’ils ne répondent pas à l’appel de leur nom. Alors, l’enseignant relie la liste avec patience, parfois impatience, pour tenter d’identifier les élèves assis devant lui.

Une autre raison qui explique le retard du début des classes est politiquo-économique. Le gouvernement à promis cette année de défrayer la moitié des frais reliés à l’achat des fournitures scolaires. Puisque la concrétisation de cette promesse se fait toujours attendre, plusieurs parents n’ont pas pu acheter le matériel et par conséquent les enseignants estiment que les cours ne peuvent débuter pour le moment.

Pour Mathilde et Lou la rentrée a été un choc. Comme tout nouveaux élèves arrivant dans leur nouvelle école, ils sont très populaires, voir énormément populaires. Les enfants forment autour d’eux d’énormes cercles parfois de plus de 50 élèves les regardant attentivement. Certains veulent leur toucher d’autre seulement les observer. D’ici quelques jours tout cela devra cependant rentrer dans l’ordre. D’ici là, tous les matins Nicolas se rend à l’école avec eux pour l’appel.
Deux fois par semaine, monsieur Paul, un enseignant, vient donner des leçons privées à Mathilde et Lou et nous de notre côté nous complètons le tout.

Anna a de son côté débuté la garderie. Tous les avant-midi elle se rend à la garderie avec une soixantaine d’autres enfants. Les photos ci-dessous ont été prisent par moi-même au travers de la clôture. Puisque je suis inquiète, je passe épier ce qui se passe dans la cour durant les quelques heures où elle s’y trouve. En arrivant ce midi, j’ai été surprise de voir un vautour se promener tout tranquillement dans la cour de la garderie où les enfants s’amusaient. Les animaux ne sont-ils pas interdits en CPE au Québec? Sur la photo c’est Anna qu’on voit sur la glissade refusant de glisser.

Dès que l’école aura débuté réellement, je vous tiendrai au courant des développements.

À bientôt!

Marie-Claude

Enfin chez nous!


































Bonjour à tous!

Nous voilà maintenant à Léo depuis 12 jours. Après quelques jours dans une auberge du village nous sommes finalement déménagés dans notre maison (je devrais dire villa mais je trouve que ça fait prétentieux). Nous sommes très bien logés comparativement au reste de la population. Nous sommes à l’abri dans une maison avec un toit et des fenêtres. Nous avons l’électricité et l’eau (froide seulement, ça réveille le matin). Il y a cependant fréquemment (à tous le jours) des pannes d’eau et d’électricité. L’électricité est exportée du Ghana. Il semble que la production en électricité du Ghana ne suffise pas à la demande du pays, imaginez alors à celle des autres pays. Alors, on procède à du délestage. Du moins c’est ce que m’a expliqué le haut commissaire, que j’ai rencontré cet après-midi.

Afin de donner le bain aux enfants nous faisons bouillir l’eau que nous vidons ensuite dans une grande bassine qui sert également à faire la lessive (voir la photo). Les enfants adorent même Mathilde. Je commence également à sérieusement penser à en acheter une plus grande pour moi.

Notre maison dispose d’une très grande cour avec des très beaux arbustes et arbres (manguier, cocotier et bananier). Nous n’avons pas encore eu le temps d’en profiter mais nous comptons bien le faire bientôt. Afin de garder la maison, nous avons un gardien, Bouléma c’est son nom, qui passe la nuit dans le jardin assis dans sa chaise à surveiller le jardin et à écouter la radio.
Pour nous donner un coup dans la maison (ménage, vaisselle, lavage, etc.) nous pouvons compter sur l’aide d’une jeune femme qui se nomme Alice (voir photo).

Puisque Léo est un petit village nous y circulons en vélo. Il y a très peu d’autos et de motos à Léo comparativement à Ouagadougou. Ce qui en fait un lieu beaucoup plus paisible, moins bruyant et surtout moins pollué. La plupart des gens se déplacent en vélo, à pied ou avec des petites charrettes tirées par des ânes. Pour l’instant j’ai un peu de réserve à photographier les gens, mais dès que nous connaîtrons mieux les habitants, je vous enverrai des photos des habitants de Léo.

Comme je le disais, en tant normal la ville est plutôt calme mais du vendredi soir au dimanche matin le village s’anime pour son marché hebdomadaire. On voit alors affluer d’énormes camions et des centaines de personnes en provenance du Ghana. Le cœur du village devient alors un véritable labyrinthe où on peu trouvé un peu de tout (farine, légumes, vêtements, etc.). Je vous enverrai des photos sous peu.

Sur ce je vous laisse, bientôt je vous parlerai de l’entrée à l’école et à la garderie.

À bientôt!

Marie-Claude









Cet après-midi les enfants sont avec leur enseignant à la maison (car le jeudi ici il n'y a pas d'école mais le samedi avant-midi oui) et Anna fait la sieste. Alors j'en profite pour faire un tour au café internet.