Bonjour!
Aujourd’hui, je prends quelques minutes pour vous partager quelques réflexions.
Premièrement, parlons température. Comme vous le savez au Québec la température est un sujet de discussion sans fin : Qu’elle température il a fait pendant nos vacances, la température qu’il fera demain, le temps qu’on annonce pour la fin de semaine. Le temps détermine tout, les activités que nous pratiquerons, l’horaire de ces activités, les vêtements que nous porterons, ce que nous devrons mettre dans le sac de nos enfants chéris (un manteau de pluie au cas où, les pantalons d’hiver si la neige venait qu’à nous surprendre, etc.) Ici, ce bon vieux réflexe se faisait sentir au début mais maintenant s’est réglé. Quelle température fera-t-il demain ? Chaud et ensoleillé. Et après demain ? Chaud et ensoleillé. Par contre, le matin il fait moins chaud, alors la fin de semaine nous prenons le temps de déjeuner sur la terrasse. Pendant que nous profitons de ces quelques minutes de temps plus frais, les gens déambulent dans la rue avec leur tuque et leur manteau. Je vous parle de cela car actuellement il pleut. Oui, oui, il pleut. Je crois que c’est la cinquième fois depuis notre arrivée. Ça fait du bien.
Deuxièmement, les bestioles. Oui il y en a et même de très grosses. Dans notre cour, ce sont les lézards et les crapauds qui nous effraient le plus. Vendredi matin, au moment de quitter la maison pour se rendre à l’école Lou a tenté d’enfiler ses espadrilles sans succès. Il y avait un gros crapaud caché au fond de l’un de ses souliers. La nuit dernière Nicolas, en se levant pour se rendre aux toilettes, est tombé face à face avec un beau gros lézard. Alors il y a eu bataille. Nicolas a gagné mais nous comptons parmi nos victimes le balai qui a été cassé en deux. Heureusement, il y a aux fenêtres et au-dessus de nos lits des moustiquaires. Au moment de nous coucher nous prenons grand soin de bien insérer le moustiquaire en dessous de notre matelas afin d’éviter toute visite surprise. Ce n’est qu’alors que nous pouvons dormir tranquille. « Dormir tranquille » est peut-être un peu exagéré car notre sommeil est fréquemment entrecoupé par le bruit des pas de lézards au dessus de notre tête (ils se faufilent sous le toit) ou celui des animaux à l’extérieur qui parfois semble ne pas faire « semblant » de se battre. Ne me demandé pas de quel animal il s’agit, dans ces moments j’évite de sortir à l’extérieur. Il faut dire que nous habitons un peu à l’extérieur du village, la dernière maison au bout de la rue et qu’après c’est la brousse. Ah oui, au fait ici il n’y a pas d’adresse, pas de numéro civique. Pour indiquer aux gens l’emplacement de notre maison nous leur disons sur la route du Haut-commissariat en face du TP (ministère des transports publics).
Je veux vous dire quelques mots sur les ânes. Le village en regorge. Ces animaux sont le plus souvent utilisés pour tirer les charrettes mais on en retrouve un peu partout dans les rues et les champs, qui tentent de s’abriter du soleil. Ces animaux reçoivent souvent coups et cris, sans jamais répliquer. Alors il arrive que sans crier gare l’un d’eux se mette à hurler sans raison. C’est assez impressionnant. Mais j’ai ma théorie là-dessus. Il leur faut bien eux aussi évacuer le trop plein, crier leur détresse pour cette vie de servitude. C’est là leur manière de ventiler. Je compatie avec eux et les encourage à continuer de faire sortir le méchant.
Finalement parlons nourriture. Pas facile. À la capitale on trouve un peu de tout mais ici au village c’est légèrement différent. Il y a des tomates, des courges, des oignons, des tomates, des courges, des oignons, des tomates… Sans blague, nous habitons dans la province de l’igname. L’igname, ça ressemble à des gros pieds d’ogre. On en a mangé pour la première fois cette semaine. Au menu, ragoût d’igname. C’était délicieux. Il faut dire qu’avec l’arrivée de notre cuisinier, l’heure des repas se déroule tout autre autrement. Plutôt que de voir Nicolas et moi faire l’aller-retour entre le frigo et la dépense à la recherche de quelque chose à cuisiner et d’entendre pendant le repas les enfants crier dégueulasse à tue-tête, on voit une famille heureuse de s’asseoir à table afin de déguster de merveilleux plats préparés par un cuisinier très habile. Le grand luxe. On pense l’aider à faire sa demande pour venir habiter à Joliette. D’autant plus qu’il vient de compléter sa formation de pâtissier. Alors plutôt que de me dire, lundi je me mets au régime, maintenant je me dis en septembre prochain je me mets au régime. Si au moins suer pouvait permettre de perdre du poids pour la peine…
Donc, voilà quelques-unes de mes réflexions des derniers jours. À présent que nous avons internet à la maison (vitesse plus que lente) je tenterai d’écrire plus souvent.
À bientôt!
Marie-Claude
Aujourd’hui, je prends quelques minutes pour vous partager quelques réflexions.
Premièrement, parlons température. Comme vous le savez au Québec la température est un sujet de discussion sans fin : Qu’elle température il a fait pendant nos vacances, la température qu’il fera demain, le temps qu’on annonce pour la fin de semaine. Le temps détermine tout, les activités que nous pratiquerons, l’horaire de ces activités, les vêtements que nous porterons, ce que nous devrons mettre dans le sac de nos enfants chéris (un manteau de pluie au cas où, les pantalons d’hiver si la neige venait qu’à nous surprendre, etc.) Ici, ce bon vieux réflexe se faisait sentir au début mais maintenant s’est réglé. Quelle température fera-t-il demain ? Chaud et ensoleillé. Et après demain ? Chaud et ensoleillé. Par contre, le matin il fait moins chaud, alors la fin de semaine nous prenons le temps de déjeuner sur la terrasse. Pendant que nous profitons de ces quelques minutes de temps plus frais, les gens déambulent dans la rue avec leur tuque et leur manteau. Je vous parle de cela car actuellement il pleut. Oui, oui, il pleut. Je crois que c’est la cinquième fois depuis notre arrivée. Ça fait du bien.
Deuxièmement, les bestioles. Oui il y en a et même de très grosses. Dans notre cour, ce sont les lézards et les crapauds qui nous effraient le plus. Vendredi matin, au moment de quitter la maison pour se rendre à l’école Lou a tenté d’enfiler ses espadrilles sans succès. Il y avait un gros crapaud caché au fond de l’un de ses souliers. La nuit dernière Nicolas, en se levant pour se rendre aux toilettes, est tombé face à face avec un beau gros lézard. Alors il y a eu bataille. Nicolas a gagné mais nous comptons parmi nos victimes le balai qui a été cassé en deux. Heureusement, il y a aux fenêtres et au-dessus de nos lits des moustiquaires. Au moment de nous coucher nous prenons grand soin de bien insérer le moustiquaire en dessous de notre matelas afin d’éviter toute visite surprise. Ce n’est qu’alors que nous pouvons dormir tranquille. « Dormir tranquille » est peut-être un peu exagéré car notre sommeil est fréquemment entrecoupé par le bruit des pas de lézards au dessus de notre tête (ils se faufilent sous le toit) ou celui des animaux à l’extérieur qui parfois semble ne pas faire « semblant » de se battre. Ne me demandé pas de quel animal il s’agit, dans ces moments j’évite de sortir à l’extérieur. Il faut dire que nous habitons un peu à l’extérieur du village, la dernière maison au bout de la rue et qu’après c’est la brousse. Ah oui, au fait ici il n’y a pas d’adresse, pas de numéro civique. Pour indiquer aux gens l’emplacement de notre maison nous leur disons sur la route du Haut-commissariat en face du TP (ministère des transports publics).
Je veux vous dire quelques mots sur les ânes. Le village en regorge. Ces animaux sont le plus souvent utilisés pour tirer les charrettes mais on en retrouve un peu partout dans les rues et les champs, qui tentent de s’abriter du soleil. Ces animaux reçoivent souvent coups et cris, sans jamais répliquer. Alors il arrive que sans crier gare l’un d’eux se mette à hurler sans raison. C’est assez impressionnant. Mais j’ai ma théorie là-dessus. Il leur faut bien eux aussi évacuer le trop plein, crier leur détresse pour cette vie de servitude. C’est là leur manière de ventiler. Je compatie avec eux et les encourage à continuer de faire sortir le méchant.
Finalement parlons nourriture. Pas facile. À la capitale on trouve un peu de tout mais ici au village c’est légèrement différent. Il y a des tomates, des courges, des oignons, des tomates, des courges, des oignons, des tomates… Sans blague, nous habitons dans la province de l’igname. L’igname, ça ressemble à des gros pieds d’ogre. On en a mangé pour la première fois cette semaine. Au menu, ragoût d’igname. C’était délicieux. Il faut dire qu’avec l’arrivée de notre cuisinier, l’heure des repas se déroule tout autre autrement. Plutôt que de voir Nicolas et moi faire l’aller-retour entre le frigo et la dépense à la recherche de quelque chose à cuisiner et d’entendre pendant le repas les enfants crier dégueulasse à tue-tête, on voit une famille heureuse de s’asseoir à table afin de déguster de merveilleux plats préparés par un cuisinier très habile. Le grand luxe. On pense l’aider à faire sa demande pour venir habiter à Joliette. D’autant plus qu’il vient de compléter sa formation de pâtissier. Alors plutôt que de me dire, lundi je me mets au régime, maintenant je me dis en septembre prochain je me mets au régime. Si au moins suer pouvait permettre de perdre du poids pour la peine…
Donc, voilà quelques-unes de mes réflexions des derniers jours. À présent que nous avons internet à la maison (vitesse plus que lente) je tenterai d’écrire plus souvent.
À bientôt!
Marie-Claude
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