lundi 14 juillet 2008

Au revoir Burkina Faso!






















Bonjour à tous!

Et bien, nous y voilà! Dans deux jours nous quitterons Léo. Un dodo à Ouagadougou et nous rentrerons à la maison. Des sentiments contradictoires nous habitent. D’un côté, nous avons tous hâte de revoir nos amis, les membres de nos familles et nos collègues. Nous nous imaginons franchissant le seuil de notre maison jaune. Marie-Claude rêve de prendre un long bain chaud et de se coucher dans des draps qui sentent l’assouplisseur. Nous rêvons depuis des semaines de déguster une poutine, du poulet Saint-Hubert ou encore de nous bourrer la face dans un buffet chinois. Mais… de l’autre côté nous devons quitter un environnement qui était devenu notre chez nous. Nous devons dire au revoir à des dizaines de personnes que nous ne reverrons sûrement pas et laisser nos collègues poursuivent seul des projets dans lesquels nous nous étions investi énormément. Vendredi dernier, pour souligner notre départ, quelques amis et quelques collègues s’étaient réunis pour nous dire au revoir. Ce fût une très belle fête.

Aurevoir… Azizou, Boukarie, Hubert, Adolphe, Issakou, Zacharie, Abdoulaye, Abdoul Ady, Lazarre, Jérémy, Raphaël, Karim Kader, Salimata, Aïcha, Ourkiatou, Nana, Robert, Alice, Boureima, sœur Joséphine, Alassane et tous les autres.

Pour les enfants ce n’est pas facile. Lou nous demande fréquemment quand nous reviendrons. Nous lui répondons pas tout de suite, peut-être dans dix ans, quand il sera un jeune homme fort et grand. Ça le fait rigoler. C’est difficile pour eux d’imaginer qu’ils ne reviendront pas ici avant des années. Ils ont commencé à donner de leurs jouets à leurs amis. Une manière, nous imaginons, pour eux de ne pas leur laisser que des souvenirs. Mercredi nous devrons allé porter notre chat chez son nouveau maître. Plusieurs amis des enfants voudraient bien nous suivre de l’autre côté de l’océan, mais c’est impossible. Les enfants ont donc décidé d’organiser une fête dimanche dernier afin de dire au revoir à leurs amis. Ils ont eu beaucoup de plaisir!

Aurevoir … Élisée, Rachid, Jean, Pascal, Bouba, Ousmane, Sami, Viviane, Alimata, monsieur Paul et tous les autres.

Vendredi prochain, les autres volontaires du programme Uniterra ont décidé d’organiser eux aussi une petite soirée pour souligner notre départ et fêter l'anniversaire de Antoine, un autre volontaire. Nous avons rencontré ici plusieurs personnes exceptionnelles qui poursuivront leur route un peu partout dans le monde. Nous leur souhaitons bonne aventure et les invitons à faire un petit saut à la maison jaune si jamais ils passent près de Joliette.

Aurevoir … Angèle, Géraldine, Antoine, Stéphanie, Serge, Benoit, Rémi, Sylvie, Pénélope, Anne, Benoit, Marie-Êve et tous les autres.

Et à vous, amis, membres de nos familles et collègues, merci de nous avoir suivi dans cette aventures. De savoir que vous nous lisiez à distance et de recevoir de vos nouvelles de temps à autre, nous a grandement aidé.

Nous revenons au Québec la tête remplie d’images, de visages et de souvenirs.

Merci à tous!
P.S. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Anna, elle a 4 ans. Pour l'occasion elle a fait nater ses cheveux. Sur l'une des photos, la voilà ouvrant l'un de ses cadeaux.

Nicolas, Marie-Claude, Mathilde, Lou et Anna

lundi 30 juin 2008

Bonne nouvelle!




Bonne nouvelle!

Depuis quelques temps, je dirais même depuis quelques mois nous avions un drôle de locataire. Dormant le jour et s’éveillant la nuit, il se promenait entre la toiture et le plafond de notre maison. Ils nous arrivaient de l’entendre gratter ici et là. Il avait même commencé à percer un trou dans le plafond de la cuisine. Nicolas, cet homme si courageux, y avait posé du papier collant de peur de retrouver un jour notre cher invité sur le plancher en train de grignoter je ne sais quoi. Quelques-uns d’entre-nous l’avaient déjà aperçus mais personne n’était jamais arrivée à s’en approcher. Sauf ce samedi… Notre hôte est sortie de la maison le temps de faire une petite balade et de trouver son repas du matin. Malheureusement notre cuisinier et un gamin passant dans la rue l’ont aperçu. À coup de pierres, le pauvre a rendu l’âme. Ce soir là, une famille du coin s’est régalée devant une bonne soupe d’iguane (varan). Cette fois-ci, le locataire est partie sans payer mais nous étions comblés.
A bientôt!
Marie-Claude

mercredi 18 juin 2008

La cueillette des mangues




Bonjour!

C’est le temps des mangues. Lundi, Lou et Anna ont donné un coup de main aux cueilleurs de mangues venus délester les arbres de notre jardin de leurs fruits. Anna, comme toute jeune fille africaine, a insisté pour porter les mangues sur sa tête. Elle était très fière de nous montrer ses nouvelles habiletés.



La fin de notre voyage approche. Nous devons prendre l’avion direction le Québec le 18 juillet prochain. Alors, il ne reste plus que quatre semaines à notre séjour ici. Avant de s’endormir, hier soir, les enfants ont fait la liste des restaurants qu’ils visiteront et des plats qu’ils mangeront à leur arrivée : buffet chinois, poulet St-Hubert, côtes levées, poutine et autres bonnes choses étaient au menu. J’en ai eu moi aussi l’eau à la bouche.

À bientôt!

Marie-Claude

samedi 7 juin 2008

Lou, Anna et Mathilde






















Bonjour tout le monde!

Voici quelques messages des enfants.

Bonjour!

Lundi dernier c’était ma fête. Sept ans… je suis grand. Pour célébrer mon anniversaire, samedi dernier j’ai invité mes amis à la maison. Plus de vingt amis sont venus. Il y avait aussi mon professeur madame Kaboré, son mari (le professeur de Mathilde) et leurs enfants ainsi que monsieur Paul, notre professeur à la maison. On a eu beaucoup de plaisir. On a joué au foot, on a joué à attraper avec la bouche une mangue dans un bassin d’eau avec les mains dans le dos, on a joué à lancer des ballons d’eau, etc. Je me suis beaucoup amusé.

C’était aussi l’occasion de fêter la fin des classes, car j’ai dit au revoir à mes collègues de classe vendredi le 30 mai.

Vous verrez en regardant les photos tout le plaisir que nous avons eu lors de cette journée.

Vous savez ici, les gens aiment beaucoup le soccer, qu’ils appellent le foot. D’ailleurs, notre cuisinier Robert en est un champion. Depuis que l’école est terminée, il nous entraîne dans la cour mes amis et moi. J’ai bien hâte de revenir au Québec pour jouer avec mes amis de Lanaudière.

Lou


Bonjour!

Aujourd’hui c’était la fête à la garderie. Mes amis et leurs parents étaient invités à venir célébrer la fin de l’année avec les éducateurs et les monitrices de la garderie. On a chanté, dansé et bien mangé. Au menu, il y avait du riz avec du poisson. Les éducateurs de la garderie nous ont remis un cadeau, il s’agissait d’un sac de pop corn avec un sachet de jus de bissap (une sorte de jus de raisain local).

Les acteurs de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes de la Sissili et du Ziro, l’organisation pour laquelle papa et maman travaillent, y ont effectué une représentation.

Papa et maman ont offert à la garderie une balançoire, les amis étaient bien contents.

J’ai bien hâte de revoir mes amis et les éducatrices de la garderie Les Petits Fouineurs, j’aurai plein de choses à leur raconter.

À bientôt!

Anna

Bonjour à tous!

Wow! Ça fait longtemps. Nous sommes ici depuis bientôt 9 mois. Notre retour au Québec est prévu pour le 19 juillet prochain. Ça approche. Nous avons commencé à faire nos valises et à remettre à des gens dans le besoin des choses dont nous n’avons plus besoin.

Aujourd’hui avec mes amis Sami et Viviane, nous avons cueillis des fruits dans les arbres tout près de chez nous (des raisins sauvages et un autre fruit dont je ne me souviens plus du nom).

Depuis maintenant plus de deux semaines notre famille compte un nouveau membre. Stéphanie Gendron. Ici, les gens l’ont surnommé Gendron, car Stéphanie ce n’est pas facile à dire. Elle est très gentille et patiente. Elle habitera avec nous jusqu’à notre départ. Le sien étant prévu pour la mi-août.

Je commence à avoir très hâte de rentrer à la maison.

À bientôt!

Mathilde

vendredi 16 mai 2008

Voyage! Voyage!






















Bonjour!

Selon un certain dicton les voyages forment la jeunesse, moi je dirais plutôt que les voyages usent la patience.

Lundi dernier, Nicolas, les enfants, Serge Pigeon (un collègue de travail du CHRDL devenu lui aussi volontaire), la copine de Serge (en vacances ici pour 3 semaines) et moi avons pris la route en direction de Nazinga. Notre objectif, voir de près des éléphants dans leur habitat naturel. Selon nos sources d’informations à peine 100 km sépareraient Léo de Nazinga. Je ne sais pas combien de km exactement nous avons fait mais ce que je sais est que nous sommes partis de Léo à 5H15 du matin pour arriver à Nazinga à 9H15. Arrivée à l’entrée du parc le véhicule 4X4 que nous avions loué est tombé en panne. Surprenant non? Heureusement le chauffeur s’y connaissait un peu en mécanique. Nous avons donc pue reprendre notre route. Dès notre entrée dans le parc nous avons vue des éléphants et pas seulement 1 ou 2 mais plus de 20. Il y avait aussi beaucoup d’éléphanteaux adorables. Nous avons pu approcher certains de très près. Il y avait aussi des antilopes, des singes, des phacochères, etc.

Plutôt satisfaite de notre visite j’en ai oublié ma résolution, c’est-à-dire ne plus m’embarquer dans de longs périples. Alors, quand Suzanne m’a proposé de l’accompagner pour un petit voyage de deux jours au Niger, afin de visiter la capitale Niamey et ses principaux attraits, j’ai accepté. Le lendemain matin à 6h je reprenais la route en direction de Ouagadougou. En passant des coupeurs de route ont intercepté le car de 8h et dépouillé les passagers de tous leurs biens, une chance que j’avais eu la bonne idée de me lever tôt. De Ouagadougou, Suzanne et moi devions prendre la route de Nyamey, pour un trajet d’environ 4 heures. En réalité, six heures plus tard nous nous sommes retrouvés à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger. Mais petit problème, le conducteur du véhicule n’avait pas tous les documents nécessaires. Et gros problèmes, depuis janvier, il n’est possible de se procurer un visa pour le Niger qu’à leur Ambassade à Ouagadougou. Après vérification auprès de différentes sources, sauf celle concernée, soit l’Ambassade du Niger, nous étions persuadé de pouvoir se procurer nos visas à la frontière, mais malheureusement la loi avait changée. Après plusieurs minutes de discussions, nous avons rebroussé chemin espérant atteindre la ville de Fada le plus rapidement possible, car la nuit commençait à tomber. Juste après avoir franchi la frontière du Burkina Faso nous avons découvert un homme gisant sur la chaussée ensanglanté, sa moto couchée à côté de lui. Paniqué, j’ai demandé au chauffeur quoi faire. Lui m’a répondu « Rien » en demeurant calme. J’ai tenté de trouver l’équivalent du 911, mai sans succès. Je peux-tu savoir à quoi ça sert que tout le monde ait un, deux ou trois cellulaires si en cas d’urgence on peu pas téléphoner à personne? Environ 500 mètres plus loin nous nous sommes arrêtés à un poste de police. Après que j’ai expliqué la chose au policier, je m’attendais à ce qu’il enfourche à toute vitesse sa moto. Pas du tout. Il n’a même pas semblé trop réagir. Il a pris le temps de nous mettre en garde contre les coupeurs de route et nous a conseillé de nous arrêter à l’auberge la plus proche, située dans le village de Kantchari. Plutôt traumatisées, nous avons suivi ces conseils. Cependant, compte tenu de l’état de l’auberge en question, dont vous pouvez admirer le portail sur l’une des photos ci-dessus, nous avons préféré faire dormir le chauffeur dans la chambre et nous, dormir dans la voiture que nous avions recouverte avec les moustiquaires de la chambre. Super! On mourrait de chaleur et on craignait qu’un « pas fin » décide de passer la main par l’une des fenêtres ouvertes pour nous étrangler avant de nous violer et de nous voler. Une nuit mémorable. Le lendemain on a repris la route.

Voici ce que vous pouvez lire à propos de Kantchari en feuilletant le Petit futé Burkina Faso 2007-2008 :

« Ville frontalière sans aucune intérêt touristique… Le voyageur n’y fera qu’une halte obligée vers le pays voisin, ou continuera simplement sa route… L’indigence de son offre hôtelière en fait une très mauvaise étape pour la nuit. »

Heureusement, je tiens à souligner la patience et la bonne humeur de ma co-équipière, Suzanne Allard, dans cette aventure. Il en fallait beaucoup!

Là je suis toujours à Ouaga pour le boulot mais je rentre à Léo demain. J’espère que le voyage se passera bien…

Au plaisir !

Marie-Claude

dimanche 4 mai 2008

La vie sauvage!
























































Bonjour à tous !
En cette petite fin de semaine tranquille (pas bein bein le choix, nous devions aller voir les éléphants sauvages à la réserve de Nazinga, mais à cause de problèmes de véhicule, nous sommes resté à la maison), je prends quelques minutes pour vous raconter les événements des dernières fins de semaine.

Au cours de notre voyage en Afrique de l’Ouest, nous avons fait la connaissance de plusieurs volontaires de différentes associations basés un peu partout au Burkina Faso. Parmi ceux-ci, il y a Benoit et son fils Rémi. Il n’y a pas beaucoup de volontaires qui voyagent avec leurs enfants alors c’est un plaisir lorsque nous en rencontrons. Benoit et Rémi sont arrivés au Burkina Faso en juin dernier, soit 3 mois avant nous. Basés à Ouagadougou pour une année, ils ont repris l’avion hier soir en direction du Québec.
Afin de permettre aux enfants de passer un dernier moment ensemble nous nous sommes rendus, il y a de cela deux semaines, à Zignaré au zoo du président Blaise Compaoré. À notre groupe s’était joint Sandra, volontaire Cuso et son fils Manu.
Nous avons pris le car à Léo le samedi matin à 6H. Notre arrivée à Ouaga était prévue entre 8H et 9H30. Malheureusement en route, le car a eu des ennuis majeurs. Après plusieurs tentatives de redémarrage nous avons dû descendre du car et parcourir à pieds les deux kilomètres qui nous séparaient du village suivant, soit Sapouy. J’ai tenté sans succès de faire du pouce, jusqu’à ce qu’un car d’une autre cie nous embarque à l’entrée de la ville. Nous étions environ une centaine dans le car. Juste dans notre banc nous étions 5. Ça méritait une bonne sieste. Nous avons finalement mis les pieds à Ouagadougou vers 10H30. Le temps de rejoindre Benoit, Rémi, Sandra et Manu nous arrivions au zoo à 12H. Puisque nous avions réservé pour 10H nous avons du donner un pourboire au gardien pour qu’il nous laisse entrer. C’est alors, que nous avons débuté la visite sous le soleil brûlant du midi. Les enfants ne semblaient pas trop en souffrir mais nous, les adultes, nous mourions de chaleur. Les enfants étaient heureux de voir ces grands et gros animaux, des girafes, des éléphants, des crocodiles, des lions, des hyènes, des hippopotames, des zèbres, des autruches, des tortues géantes, etc. Moi qui pensaient voir des animaux dans leur habitat naturel j’ai été plutôt déçu de voir certains animaux dans des cages mal entretenus et souvent trop petites. Mais tout de même, les enfants étaient impressionnés. Ça faisait différent des animaux et des bestioles qu’ils ont l’habitude voir à Léo. Car, la réalité est différente de ce que l’on peut imaginer. À Léo ce ne sont pas ce genre d’animaux que nous pouvons observer au quotidien. Les animaux qui sont dans les rues sont les chèvres, les moutons, les cochons, les poules, les pintades, les ânes et les chiens. Dans la cour, ce sont les chauves-souris, les serpents, les grenouilles, les lézards et les margouillats.

Une fois la visite terminée nous avons sauté dans le taxi direction la piscine. Ouf ! Ça a fait du bien. Nous avons terminé la soirée dans un resto chinois de la ville.

La fin de semaine dernière Nicolas et moi sommes allés seuls à Ouaga pour dire un dernier adieu à Benoit. Ce dernier avait organisé une petite soirée chez lui. C’était très agréable et comme à son habitude, Benoit nous avait préparé un délicieux repas.

Puisque Benoit et Rémi sont de retour au Québec pour 6 semaines et qu’ils reprendront la route de la coopération en direction du Népal par la suite nous n’aurons pas la chance de nous croiser, notre retour étant prévu pour le 19 juillet. Nous leur souhaitons donc de superbes retrouvailles avec leurs amis et famille et une belle expérience au Népal. Nous nous reverrons certainement à l’été 2009. À vous nous vous souhaitons un bon début de semaine.
P.S. Pour s’occuper Anna, Mathilde et moi sommes allez nous faire coiffer. J’ai joins une photo du salon et de notre coiffeuse.

Au plaisir !
Marie-Claude

samedi 12 avril 2008

Voyage au Ghana











Bonjour à tous !

Nous voici de retour de voyage. Et oui, les dernières semaines ont été plutôt mouvementées. Dans un premier temps, j’ai accompagné les seize jeunes acteurs de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes dans un voyage d’échanges. Nous avons passé 4 jours dans une petite ville du nord du pays, Gourcy. Par la suite, Nicolas, les enfants et moi sommes allés à Koudougou pour une rencontre d’une durée de trois jours entre partenaires et volontaires du secteur VIH/SIDA du programme Uniterra. Ce qui fut l’occasion pour tout notre famille de faire la rencontre de Serge Pigeon, l’ami de Nicolas qui vient d’arriver au Faso pour un mandat d’un an comme volontaire avec l’EUMC.

Habituellement, lorsque j’écris sur ce blog, je tente d’être le plus neutre possible, de ne pas trop vous faire part de mes états d’âmes ou de mes frustrations. Je me dis que je n’ai pas le recul nécessaire et qu’en contexte interculturel bien des choses nous échappent. Récemment, je discutais avec quelqu’un de notre voyage au Sahel et celui-ci me disait que j’avais omis quelques détails intéressants sur le blog. Alors, cette fois-ci je me lance, vous trouverez donc une version épurée de notre voyage au Ghana, sans trop de détails ni de réflexions. Pour ceux et celles qui ne souhaitent que l’essentiel. À l’intérieur de celle-ci, j’ai cependant inséré des commentaires en italique.

Alors, commence ici le récit de notre voyage au Ghana…

Les enfants, Nicolas et moi, en cie de notre ami Lassane, un chauffeur de taxi que nous avons rencontré ici, et dont je vous raconterai l’histoire une prochaine fois, nous sommes rendus à la gare, billets et visas en main vendredi matin. Le départ était prévu pour 8H30 et le voyage devait durer 20H.

Nous avions opté pour le car plutôt que l’avion pour des raisons financières. A 5, ça coûte cher l’avion. Nous avions optés pour le car plutôt que la location d’un véhicule 4X4, vous comprendrez, notre dernière expérience lors de notre voyage à Banfora, nous avait légèrement traumatisée. Nous avons cependant pris soin de choisir l’une des cie de transports les plus fiables selon nos connaissances.

L’embarquement fut long. Particulièrement le chargement des bagages car au moment de mettre nos valises sous l’autobus nous apprenions qu’il fallait payer pour qu’eux aussi voyage avec nous. Quelques dollars plus loin nous étions finalement assis. Avec une heure trente de retard nous avons quitté la gare. Bon, c’est pas grave, on commence à être habitué. Il devait y avoir la télé et la radio, mais à notre départ ça ne fonctionnait pas. C’est pas grave on va survivre. Après environ une heure de route, l’air climatisé a lâchée. Vous savez qu’ici les mois de mars et avril sont les plus chauds de l’année. La veille il faisait 50 degrés à Ouaga. Alors on a commencé à souffrir. Au moins, lorsque nous avancions le vent qui entrait par les fenêtres nous permettait de respirer un peu. On nous promettait que lors de notre arrêt à Tamale (Ghana) on allait réparer le problème. A Tamale, on n’a pas réparé le problème et on nous a pas dit pourquoi malgré nos questions.

Une fois la nuit arrivée, nous sommes tombées en panne une première fois, oui oui je dis bien une première fois, heureusement lors de notre arrêt à Tamale un mécanicien de la cie de transport était monté à bord. Je ne sais pas si c’était bon signe mais en tout cas, nous étions heureux qu’il soit là. Le mécanicien a donc changé la courroie défectueuse. Environ 45 minutes plus tard nous reprenions la route. Trente minutes plus tard une autre panne. Encore la même courroie et le même mécanicien. Environ 45 minutes plus tard nous reprenions la route. Quinze minutes plus tard une autre panne. Encore la même courroie et le même mécanicien mais cette fois-ci plus de courroie de rechange. Ils ont donc appelé, heureusement le réseau téléphonique était disponible, pour qu’on envoie un autre car, ce dont nous tentions de les convaincre depuis la panne du climatiseur. Pour vous situer, nous étions en pleine brousse; il était 22H30, les gens étaient couché par terre un peu partout à l’extérieur du car (devant surtout, il faut croire qu’ils avaient pas peur que le car se fasse rentrer dedans par un autre véhicule), il y avait plein plein de bibittes et aucune lumière. Par chance plusieurs personnes d’ici nous avaient auparavant raconté des histoires d’horreur à propos de panne similaire. Car vous savez, les gens qui passent craignent qu’il s’agisse d’un piège posé par des coupeurs de route, alors ils n’arrêtent pas laissant les gens en proie à ces mêmes coupeurs de route. Alors à la merci des bibittes, des coupeurs de route, des serpents et autres créatures sauvages, nous avons attendu pendant 4 heures le nouveau car. Autre complication, au Burkina Faso sur le bord de la route et sur les voies, on trouve des vendeurs de toutes sortes, des vendeurs de cartes de recharge de téléphones, de mouchoir, d’eau, de cure-oreilles, de nourritures, etc. Chaque région est également réputée pour la disponibilité d’aliments en particulier. Alors, à la sortie de Ouaga les gens avaient acheté des oignons, beaucoup d’oignons, qu’ils avaient déposé sur les porte-bagages au dessus de leur tête. Quand l’air climatisée a lâchée les oignons se sont mis à sentir. Pendant ces 4 heures d’attente, nous avions l’impression de baigner dans une soupe à l’oignon.

Nous avons finalement repris notre route dans un nouveau car, l’air climatisée au max, on pensait qu’il allait neiger. Nous sommes arrivés à Accra à 15h30, soit 27H30 plus tard. Une fois à Accra nous devions prendre un taxi pour se rendre au Green Turtle Lodge à Akwidaa. Puisque nous n’avons pas pu nous entendre sur le prix avec le chauffeur de taxi nous avons pris un car pour se rendre à Takoradi et ensuite un taxi. Nous sommes donc entré sur le site même de nos vacances vers 21H30.

Le site sur lequel nous résidions était exceptionnel. Le Golf de Guinée à nos pieds, nous n’avions qu’à faire que quelques pas pour s’y baigner. Les enfants ont adorés et nous aussi. De plus, les propriétaires du Green Turtle Lodge étant deux jeunes britanniques, nous avons mangé à l’anglaise, par exemple au déjeuner des œufs, des saucisses et des fêves au lard étaient au menu. Nous dormions dans une petite hutte construite avec des matériaux locaux selon des méthodes traditionnels. Un panneau solaire alimentait la hutte, l’eau des douches était utilisée pour l’arrosage des fleurs et les toilettes servaient de composte. Pour en savoir plus sur l’endroit cherchez dans google « Green Turtle Lodge ». Pendant notre séjour là-bas nous avons effectué une balade en pirogue pour aller observer des oiseaux (Toucans), des crabes et des singes et aussi visité le fort de Dixcove autrefois utilisé par les Anglais pour le commerce de l’or et la traite des esclaves.

Dès notre levée le premier matin, alors que nous nous dirigions vers le coin repas, les enfants ont voulu allé toucher à l’eau… c’était partie. Tout habillé nous avons tous les cinq plongés à l’eau. Mais oups, nous avions oublié l’essentiel la crème solaire. Alors nous avons tous eu très chaud.

Le concept bio c’était bien mais… les toilettes sèches dans une petite pièce à côté étaient un peu trop odorante… c’était tellement humide que nous n’arrivions pas à faire sécher nos vêtements et que nos draps demeuraient toujours humides… nous n’avions pas assez d’énergie pour alimenter le petit ventilateur dans la hutte… une famille d’écureuil avait élu domicile dans le toit de la hutte. Les journées étaient donc supers mais les nuits un peu moins drôles.

Après 5 nuits nous avons décidé de quitter la campagne pour la ville de Accra. Deux jours dans un hôtel récemment construit pour la coupe africaine de football avec eau chaude, WC et télé nous a réconcilié avec la ville. Nous avons beaucoup marché dans la ville et visité un grand marché d’art dans lequel nous avons fait quelques acquisitions.

Malheureusement, afin d’effectuer le voyage vers Accra nous avions retenue les services d’un Jacques Villeneuve ghanéen. Nicolas, en homme calme, a donc fait un Ti-bi Audet de lui-même en tentant de lui prodiguer maints conseils afin de nous faire éviter un accident mortel. Il me semblait qu’à chaque km parcouru un peu du calme acquis pendant la semaine disparaissait. En chemin, nous avons reposé nos nerfs et fait un escale à Elmina afin d’y visiter son fort (Elmina Castel), une des plaques tournantes importantes de la traite des esclaves en Afrique de l’ouest, sous le régime britannique et ensuite hollandais. Un vieux monsieur très sympathique et très généreux nous a fait faire le tour en nous racontant en français avec beaucoup de détails la vie des esclaves à cette époque. Cette visite loin de nous laisser insensible nous a beaucoup touchée.

Ce qui nous a le plus marqué au Ghana… le poulet, du vraie poulet bien dodu ce qui est extrêmement différent du poulet bicyclette du Burkina Faso. Puisque nous ne mangeons jamais de poulet ici, nous en avons profité, poulet barbecue, poulet au curry, poulet aux arachides, poulet au gingembre, poulet au beurre, etc… la propreté générale mais surtout celle des toilettes publiques. Pas besoin de masques à gaz et d’une combinaison de plongée pour aller au petit coin, ça fait changement… et puis l’océan, l’océan, l’océan…

Nous avons repris notre route samedi matin.

Avec la même cie de transport, en se disant ça peut arriver à tout le monde. Cette fois-ci le voyage a été moins difficile, bien sur, nous sommes partis avec une heure trente de retard, il y a eu des problèmes avec l’air climatisé, un bouchon de circulation de deux heures du à des travaux et une multitudes d’arrêts pour permettre aux chauffeurs de faire des achats et des courses perso, mais enfin, nous sommes rentrés à Ouaga vers 12h, soit 25 heures après notre départ. Après une bonne bouffe dans un resto libanais (Diwan Al-Moctar) exceptionnel de la ville, nous nous sommes littéralement battus avec les autres passagers pour réussir à avoir une place dans le car pour revenir à Léo. La cie de transport qui relie Léo à Ouaga a la fâcheuse habitude de vendre plus de billets que le nombre de sièges dans le véhicule, ce qui a tendance à rendre la situation tendue lorsqu’il s’agit du dernier car de la journée.
Nous sommes donc revenus chez nous dimanche soir 20h00. Enfin.

Avant de terminer je souhaite effectuer une mention toute spéciale à mes trois chers enfants, je dirais même à mes trois anges. Tout au long de ce voyage quasi interminable ils ont été d’un calme et d’une patience inouïe. Un gros bravo !

Pour un petit bout je pense qu’on n’ira pas loin loin. Qu’en pensez-vous ?


lundi 10 mars 2008

Petits voyages tout ce qu'il y a de plus calme!
















Bonjour!
Ça brasse au Burkina Faso. Le 28 février dernier, Nicolas a pris la route de Ouagadougou. Il s'agisssait d'un aller-retour tout simple afin d'aller au guichet chercher de l'argent. Arrivée à Ouaga les choses ont pris une toute autre tournure. Des manifestations se préparaient. Des gens souhaitaient exprimer leur mécontentement devant la monté des prix des aliments de base. Tous les magasins et les petits commerces étaient fermés et des policiers étaient présents aux quatre coins de la ville. A 9h bon nombre de coins de la ville étaient en feu. Les manifestants avaient érigé des barricades sur les principales arterres de la ville, à l'aide de pneus auxquels ils avaient mis le feu et ils saccagaient les biens publics sur leur passage. Feux de circulation, panneaux de signalisation, édifices gouvernementaux et voitures de fonctionnaires. Nicolas s'est alors rendu au bureau du CECI et de l'EUMC en attendant de connaître l'ampleur de cette manif. En fin de journée, les policiers ayant repoussé les manifestants à l'aide de gaz et de bâtons, les rues furent dégagées et le soir même Nicolas revint à la maison. Je dois avouer avoir eu très peur. J'imaginais le pire. Mais heureusement Nicolas est rentré à la maison sain et sauf.
Puisque ces derniers jours la situation semblait s'être calmée, la fin de semaine dernière nous avons décidé de quitter Léo afin d'effectuer un petit voyage dans le sud-ouest du pays. Puisque Nicolas était en voyage pour le travail dans le ville de Bobo-Dioulasso nous devions le rejoindre et ensuite poursuivre notre route en direction de la ville de Banfora. Banfora et ses environs sont, entres autres, reconnus pour leurs hippopotames et leur chute.

Alors, jeudi vers 15h les enfants et moi avons pris la route en direction de Ouagadougou. Trois heures plus tard nous mettions les pieds dans cette immense ville polluée et surchauffée. Nous allions domir dans notre auberge préférée, le Karité bleu, pour ensuite reprendre la route le lendemain matin. Nous avons loué un utilitaire et embauché un chauffeur pour l'occasion. Petit luxe, car en autobus c'est long, il fait chaud et il y a souvent des problèmes mécaniques. Nous devions rejoindre Nicolas à 15H à Bobo, nous avons donc repris la route le lendemain à 10h. Le trajet devait durer environ 4H. Finalement, nous avons cueillis Nicolas à son hôtel à 19H30, 9H30 plus tard. A environ, 100 KM de Ouaga nous sommes tombé en panne. Grâce à de bons samaritains, qui ont apporté de l'eau pour le moteur et poussé la voiture pour la faire démarrer, nous avons pu rejoindre le village le plus proche et faire réparer temporairement le véhicule. Deux heures plus tard nous reprenions la route. Moi j'aurais préféré prendre un car en bordure de la route mais le chauffeur m'assure que nous nous rendrons à bon port sans problème. Nous avons donc du rouler à 60 km/h le reste du chemin, sans air climatisée, et nous arrêter je ne sais pas combien de fois pour mettre de l'eau dans le véhicule. A 21H nous sommes finalement arrivés à l'hôtel. Affamés et fatigués.

Heureusement que l'hôtel que nous avions choisi, l'Hôtel Canne à sucre, était superbe. Nous avions choisi un appart avec deux chambres et piscine privée. Le restaurant de l'hôtel était également très bon, mais un peu dispendieux.

Le samedi nous avons effectué une balade en pirogue pour allé observer les hippopotames se baigner. Bon, on ne leur a vue que la tête à une distance d' environ 15 mêtres, mais le fait de se retrouver sur l'eau était très agréable. Nous avons également été voir un baobab géant à l'intérieur duquel les gens effectuent des sacrifices, notamment avec des poules. Après quelques prières aux fétiches, et 7 dollars (pour remplacer la poule), le propriétaire de l'arbre nous a fait visiter son intérieur. Nous avons également visité l'atelier de femmes qui tressent des paniers. Il s'agit d'un trou sous la terre d'environ 3 mètres de large et un mêtre et demi de profondeur à l'intérieur duquel, 4 ou 5 femmes sont asssises pour y travailler. Elles y pénètrent par une petite ouverture à l'aide d'une échelle. Elles pratiquent leur art dans ce trou pour échapper au vent et à la chaleur qui fait sècher trop rapidement les feuilles qu'elles utilisent pour tresser les paniers. Dans l'après-midi nous sommes allés nous rafraîchir aux chutes avec les enfants. Rien de très impressionnant, ça ressemblait un peu au Moulin Fisc à Crabtree, mais au Faso c'est surprenant. Les enfants ont adoré s'y baigner.

Le dimanche nous avons repris la route vers 11h après être aller faire un tour au marché où j'y ai acheté de belles poteries. J'espère qu'elles résisteront au voyage de retour. A environ 150 km de Ouaga nous sommes de nouveau tombé en panne mais cette fois-ci trop loin pour atteindre le village le plus proche. Nous avons donc abandonné le chauffeur sur le bord de la route avec son véhicule et j'ai sorti mon pouce d'auto-stoppeuse très peu expérimenté. Quinze minutes plus tard nous étions à bord d'une auto en direction de Ouaga. Première expérience d'auto-stop pour les enfants. Plutôt que de nous rendre à Léo, tel que prévu, vu les cironstances, nous avons de nouveau fait une halte au Karité bleu.

Ce fut tout un voyage. L'objectif de se changer les idées fut atteint. Mais, c'est je crois le seul.

Je joins à cette photo, une photo de moi avec ma robe traditionnelle du 8 mars, journée internationale des femmes.

La semaine prochaine je dois prendre la route en direction de Gourcy avec 15 jeunes de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes, espérons que les choses se dérouleront mieux.
À bientôt!

Marie-Claude












dimanche 24 février 2008

Ouf!






























Ouf!

Pas fâché de passer un dimanche calme à la maison. Les deux dernières semaines ont été plutôt fatigantes.

Je crois que mon dernier message vous a inquiété. Alors, je vous rassure. Voici de bonnes nouvelles.

Lundi, Nicolas a repris la route de Ouaga avec Anna toujours fiévreuse. Il s’est alors rendu dans une autre clinique que lui avait suggéré quelqu’un d’ici. Le médecin qui les a accueilli, un belge au Burkina Faso avec ses 4 enfants depuis des années et qui a pratiqué dans la région où nous habitons, à en quelques minutes diagnostiqué chez Anna une fièvre typhoïde. En écoutant Nicolas raconter les maux dont avaient soufferts Mathilde et Lou au cours des dernières semaines, il a demandé à les voir dès le lendemain matin. Le diagnostic pour les trois fut le même, fièvre typhoïde. À présent, ils ont commencé leur nouveau traitement et ils se portent beaucoup mieux. Nous avons tout de même eu très peur. Mais, nous sommes à présent soulagé.

Au moment où tout cela se passait, à Léo les choses bougeaient. Cette fin de semaine, toute la population de la province ainsi que des invités de marque de tout le pays ce sont réunis à Léo afin de célébrer la 17e édition de la fête de l’igname. Nous avions choisi cette occasion afin d’effectuer le lancement de la vente des savons. Pour ceux et celles qui l’ignorent ces savons, à base de karité sont fabriqués par l’Union des Groupements de Productrices de Produits de Karité (UGPPK/S-Z), sont depuis le 15 février dernier, distribués exclusivement dans tout le pays par le Réseau des jeunes (RJ/SZ). Les marges de bénéfice de cette vente seront réparties en part égale entre les deux organisations qui utiliseront ensuite chacune au moins 20% de la somme ainsi amassée pour la prise en charge des orphelins et des enfants vulnérables. Afin de mettre en place ce projet nous avons sollicité nos amis, nos collègues et notre famille. Petit à petit l’argent commence à entrer. Nous en profitons pour remercier tout ceux qui nous ont appuyés et encourager les autres à le faire. Pour en savoir plus sur ce projet je vous invite à me contacter.

Alors, en quelques jours nous avons du organiser le tout. En plus du kiosque, des affiches, des banderoles, d’un jeu concours et de d’autres activités, nous avions décidé d’offrir à la population une prestation théâtrale effectuant la promotion du beurre de karité et du savon à base de karité. En 6 jours seulement, les 15 jeunes (âgés de 15 à 26 ans) de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes, avec ma collaboration, ont écrit une pièce, construit le décor, appris leur rôle et effectuer une représentation en français et en gourounsi sur la place publique au centre de la ville tout près du marché. Environ 250 personnes étaient présentes. Malgré des petits problèmes de son, ce fut un succès. Les jeunes étaient extrêmement fièrent d’eux et moi aussi. Cela se déroulait la veille de la fête, le lendemain notre kiosque trônait fièrement au centre d’une cinquantaine d’autres exposant la majorité des montagnes d’ignames, ce tubercule pas très très joli. Nos savons avaient fière allure parmi ces « pieds d’ogres », comme le dit Mathilde, et il ce sont vendus très bien, ce qui est très encourageant.

Alors, entre les rendez-vous médicaux, les voyages en TSR vers la capitale et l’organisation de cet événement nous n’avons pas chômé.

Sur l’une des photos ci-dessus vous apercevez les danseurs masqués qui ont ouvert la cérémonie. C’était très impressionnant.

À présent, nous avons les yeux tournés vers les informations du pays, car la semaine dernière dans les grandes villes du pays des manifestations ont été organisées afin de protester contre la cherté de la vie. Des émeutes ainsi que des arrestations ont eu lieu dans la ville de Bobo-Dioulasso. Depuis lors, on nous encourage à éviter les attroupements de même que cette ville. Nous avions prévus nous y rendre le 5 mars prochain. C’est dans ces moments qu’on prends conscience du fragile équilibre social qui règne ici. Nous espérons que la situation rentrera bientôt dans l’ordre, en même temps l'inégalité entre les divers couches de la population doit cesser.

À travers tous ces événements je n’ai pas eu l’occasion de vous raconter la cause de l’une de mes montés de lait du mois. Il y a de cela quelques jours, une compagnie de tabac était à Léo afin d’effectuer la promotion de ces produits. Pour l’occasion, une caravane avec podium a été déployée au centre de la ville. En soirée on n’y a effectué une animation grand public avec musique et jeux. Des centaines de « cadeaux » ont été offerts aux participants, soient : des t-shirt, des porte-clefs et bien sur des cigarettes. Repoussé de leur marché traditionnel, les grandes compagnies de tabac sont désormais à la conquête de nouveaux marchés. Mais comment les empêcher? Voilà un problème de santé public qui devrait mériter toute l’attention des dirigeants du pays mais également de ceux des autres pays qui travaillent depuis des années à les repousser. Mais les compagnies de tabac ont sûrement de bons arguments afin de convaincre les dirigeants de leur laisser la porte grande ouverte…

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée et un bon début de semaine.

Je joins à ce message une photo de Anna la princesse africaine.

Marie-Claude

dimanche 17 février 2008

Les malades

Bonjour!

Après plusieurs jours de silence, voilà que je prends le clavier afin de vous donner de nos nouvelles. Les derniers jours ont été très difficiles côté santé. Tout a commencé mercredi le 5 février. Mathilde a quitté l’école en matinée prétextant des maux de cœur. Lou a suivi plus par support moral que maladie. Dans la soirée de jeudi tous les deux se sont mis à faire de la fièvre. Dans la nuit, Lou a commencé à vomir. Le vendredi et le samedi les choses se sont calmé. La fièvre et les vomissements ayant disparu nous n’avons pas cru bon de nous rendre à Ouaga pour voir un médecin le samedi. Cependant, dimanche Lou s’est mis à se plaindre de maux de ventre et a recommencé à vomir. Lundi matin, Lou, Mathilde et moi avons donc pris la route de Ouaga. Une fois à la clinique le médecin a tout de suite hospitalisé Lou afin de soulager sa douleur et effectuer des examens. Il était tellement souffrant qu’au moment du test de paludisme et de l’introduction de sa perfusion il n’a même pas pleuré. Mathilde a elle aussi vue le médecin qui a diagnostiqué chez elle une bronchite. Mathilde est donc allé passer la journée et la nuit chez deux autres volontaires. Pendant ce temps, Nicolas était demeuré à Léo avec Anna, qui, le lundi soir à elle aussi commencé à faire de la fièvre. Nicolas et Anna ont donc eux aussi pris la route de Ouaga le mardi matin. Arrivée à la clinique, Anna, avec un troisième diagnostic de paludisme depuis notre arrivée, a elle aussi été hospitalisé pour son traitement. Nous avons eu très peur, particulièrement pour Lou, pour qui le diagnostic n’est toujours pas clair (le médecin soupçonne des amibes). Il soufrait énormément et n’a pas pu s’alimenter pendant près d’une semaine.

Nous sommes sortis de la clinique vendredi dernier, après 4 jours d’hospitalisation pour Lou et deux pour Anna. Nous avons tous dormis à l’hôtel vendredi et pris la route de Léo samedi matin. Depuis notre retour, Anna a recommencé à faire de la fièvre. Au moment où je vous écris nous ignorons toujours si nous reprendrons la route en direction de Ouaga demain matin. Nous demeurons en contact téléphonique avec le médecin de la clinique de Ouaga.

En résumé, nous avons donc vécu beaucoup d’émotions au cours des derniers jours. Nous espérons que la situation rentrera dans l’ordre au cours des premiers jours. Nous vous tiendrons au courant.

Marie-Claude

dimanche 27 janvier 2008

Bonne fête Mathilde!





























Bonjour à tous!

Notre grande a aujourd’hui célébré ses 10 ans. Ouf! Ça ne nous rajeunit pas. Pour l’occasion nous avons pris la route de Ouagadougou. Samedi matin, toute la famille a pris place dans le car de Léo en direction de la capitale. Trois heures plus tard et une dizaine d’arrêts effectués nous arrivions enfin à bon port. À notre arrivée à la gare nous avons rencontré un collègue de Léo en mission à Ouaga. Il venait tout juste de passer au bureau du CECI et de l’EUMC où on lui avait remis deux colis du Québec pour Mathilde. Elle était folle de joie. Sa tante Pascale qui lui envoyait le DVD des têtes à claques et sa grand-maman Monique ses meilleurs vœux. Malheureusement, le colis de grand-maman Renée semble avoir sombré dans les eaux de l’Océan Atlantique. Ce n’est pas grave. Juste à imaginer tout le maquillage qu’elle aurait pu recevoir elle était aux anges. Avec en poche 15 000 francs, le cadeau de son oncle Benoit, nous avons du nous rendre immédiatement dans un magasin de jouets. Avec la contribution de ses parents, Mathilde s’est procurée une cassette de Nintendo DS. Elle était comblée. Alors quoi faire de plus. Manger… Resto libanais au rendez-vous. Ensuite nous avons visité le parc naturel de Ouaga. Nous y avons vue des hyènes, des grues, des tortues géantes, des chacals, etc. J’avoue que les enfants ont particulièrement aimés la cage des singes et des babouins. Il y avait dans une cage une maman singe qui allaitait son bébé et dans l’autre le papa qui était victime des assauts sexuels d’un grand babouin. Une petite leçon sur la sexualité animale s’est donc imposée. Le soir, resto indien.

Ce matin, le jour j, après un bon petit déjeuner dans un chouette hôtel avec une piscine (Les Palmiers) nous nous sommes rendus au Faso Parc (la version africaine de Beauce Carvaval). Mais, Mathilde ne se sentait pas (expression africaine pour dire qu’elle se sentait mal). À la grande tristesse de tous nous sommes rentrés à l’hôtel et avons rapidement pris la route de Léo. J’étais inquiète car j’avais peur qu’elle est la diarrhée en route mais elle a seulement vomie. Une chance. La route a été longue. Le car avait des ennuis mécaniques. À chacun de ses trop nombreux arrêts, des gens devaient venir pousser le car afin que nous puissions redémarrer. Et oui, c’est aussi ça l’Afrique. À notre arrivée, nous avons bien rigolé en visionnement en famille le CD des Têtes à claques.

À l’heure où je vous écrits tout le monde est couché et nous nous préparons pour démarrer la semaine.

Je joins aux photos de la fin de semaine une photo de moi avec la coupe de cheveux de la semaine. Pour ceux et celles qui auraient un doute, il ne s’agit pas de mes vrais cheveux. Ici pas besoin d’être patiente.

Je vous souhaite une bonne semaine.

Marie-Claude