samedi 12 avril 2008

Voyage au Ghana











Bonjour à tous !

Nous voici de retour de voyage. Et oui, les dernières semaines ont été plutôt mouvementées. Dans un premier temps, j’ai accompagné les seize jeunes acteurs de la troupe de théâtre du Réseau des jeunes dans un voyage d’échanges. Nous avons passé 4 jours dans une petite ville du nord du pays, Gourcy. Par la suite, Nicolas, les enfants et moi sommes allés à Koudougou pour une rencontre d’une durée de trois jours entre partenaires et volontaires du secteur VIH/SIDA du programme Uniterra. Ce qui fut l’occasion pour tout notre famille de faire la rencontre de Serge Pigeon, l’ami de Nicolas qui vient d’arriver au Faso pour un mandat d’un an comme volontaire avec l’EUMC.

Habituellement, lorsque j’écris sur ce blog, je tente d’être le plus neutre possible, de ne pas trop vous faire part de mes états d’âmes ou de mes frustrations. Je me dis que je n’ai pas le recul nécessaire et qu’en contexte interculturel bien des choses nous échappent. Récemment, je discutais avec quelqu’un de notre voyage au Sahel et celui-ci me disait que j’avais omis quelques détails intéressants sur le blog. Alors, cette fois-ci je me lance, vous trouverez donc une version épurée de notre voyage au Ghana, sans trop de détails ni de réflexions. Pour ceux et celles qui ne souhaitent que l’essentiel. À l’intérieur de celle-ci, j’ai cependant inséré des commentaires en italique.

Alors, commence ici le récit de notre voyage au Ghana…

Les enfants, Nicolas et moi, en cie de notre ami Lassane, un chauffeur de taxi que nous avons rencontré ici, et dont je vous raconterai l’histoire une prochaine fois, nous sommes rendus à la gare, billets et visas en main vendredi matin. Le départ était prévu pour 8H30 et le voyage devait durer 20H.

Nous avions opté pour le car plutôt que l’avion pour des raisons financières. A 5, ça coûte cher l’avion. Nous avions optés pour le car plutôt que la location d’un véhicule 4X4, vous comprendrez, notre dernière expérience lors de notre voyage à Banfora, nous avait légèrement traumatisée. Nous avons cependant pris soin de choisir l’une des cie de transports les plus fiables selon nos connaissances.

L’embarquement fut long. Particulièrement le chargement des bagages car au moment de mettre nos valises sous l’autobus nous apprenions qu’il fallait payer pour qu’eux aussi voyage avec nous. Quelques dollars plus loin nous étions finalement assis. Avec une heure trente de retard nous avons quitté la gare. Bon, c’est pas grave, on commence à être habitué. Il devait y avoir la télé et la radio, mais à notre départ ça ne fonctionnait pas. C’est pas grave on va survivre. Après environ une heure de route, l’air climatisé a lâchée. Vous savez qu’ici les mois de mars et avril sont les plus chauds de l’année. La veille il faisait 50 degrés à Ouaga. Alors on a commencé à souffrir. Au moins, lorsque nous avancions le vent qui entrait par les fenêtres nous permettait de respirer un peu. On nous promettait que lors de notre arrêt à Tamale (Ghana) on allait réparer le problème. A Tamale, on n’a pas réparé le problème et on nous a pas dit pourquoi malgré nos questions.

Une fois la nuit arrivée, nous sommes tombées en panne une première fois, oui oui je dis bien une première fois, heureusement lors de notre arrêt à Tamale un mécanicien de la cie de transport était monté à bord. Je ne sais pas si c’était bon signe mais en tout cas, nous étions heureux qu’il soit là. Le mécanicien a donc changé la courroie défectueuse. Environ 45 minutes plus tard nous reprenions la route. Trente minutes plus tard une autre panne. Encore la même courroie et le même mécanicien. Environ 45 minutes plus tard nous reprenions la route. Quinze minutes plus tard une autre panne. Encore la même courroie et le même mécanicien mais cette fois-ci plus de courroie de rechange. Ils ont donc appelé, heureusement le réseau téléphonique était disponible, pour qu’on envoie un autre car, ce dont nous tentions de les convaincre depuis la panne du climatiseur. Pour vous situer, nous étions en pleine brousse; il était 22H30, les gens étaient couché par terre un peu partout à l’extérieur du car (devant surtout, il faut croire qu’ils avaient pas peur que le car se fasse rentrer dedans par un autre véhicule), il y avait plein plein de bibittes et aucune lumière. Par chance plusieurs personnes d’ici nous avaient auparavant raconté des histoires d’horreur à propos de panne similaire. Car vous savez, les gens qui passent craignent qu’il s’agisse d’un piège posé par des coupeurs de route, alors ils n’arrêtent pas laissant les gens en proie à ces mêmes coupeurs de route. Alors à la merci des bibittes, des coupeurs de route, des serpents et autres créatures sauvages, nous avons attendu pendant 4 heures le nouveau car. Autre complication, au Burkina Faso sur le bord de la route et sur les voies, on trouve des vendeurs de toutes sortes, des vendeurs de cartes de recharge de téléphones, de mouchoir, d’eau, de cure-oreilles, de nourritures, etc. Chaque région est également réputée pour la disponibilité d’aliments en particulier. Alors, à la sortie de Ouaga les gens avaient acheté des oignons, beaucoup d’oignons, qu’ils avaient déposé sur les porte-bagages au dessus de leur tête. Quand l’air climatisée a lâchée les oignons se sont mis à sentir. Pendant ces 4 heures d’attente, nous avions l’impression de baigner dans une soupe à l’oignon.

Nous avons finalement repris notre route dans un nouveau car, l’air climatisée au max, on pensait qu’il allait neiger. Nous sommes arrivés à Accra à 15h30, soit 27H30 plus tard. Une fois à Accra nous devions prendre un taxi pour se rendre au Green Turtle Lodge à Akwidaa. Puisque nous n’avons pas pu nous entendre sur le prix avec le chauffeur de taxi nous avons pris un car pour se rendre à Takoradi et ensuite un taxi. Nous sommes donc entré sur le site même de nos vacances vers 21H30.

Le site sur lequel nous résidions était exceptionnel. Le Golf de Guinée à nos pieds, nous n’avions qu’à faire que quelques pas pour s’y baigner. Les enfants ont adorés et nous aussi. De plus, les propriétaires du Green Turtle Lodge étant deux jeunes britanniques, nous avons mangé à l’anglaise, par exemple au déjeuner des œufs, des saucisses et des fêves au lard étaient au menu. Nous dormions dans une petite hutte construite avec des matériaux locaux selon des méthodes traditionnels. Un panneau solaire alimentait la hutte, l’eau des douches était utilisée pour l’arrosage des fleurs et les toilettes servaient de composte. Pour en savoir plus sur l’endroit cherchez dans google « Green Turtle Lodge ». Pendant notre séjour là-bas nous avons effectué une balade en pirogue pour aller observer des oiseaux (Toucans), des crabes et des singes et aussi visité le fort de Dixcove autrefois utilisé par les Anglais pour le commerce de l’or et la traite des esclaves.

Dès notre levée le premier matin, alors que nous nous dirigions vers le coin repas, les enfants ont voulu allé toucher à l’eau… c’était partie. Tout habillé nous avons tous les cinq plongés à l’eau. Mais oups, nous avions oublié l’essentiel la crème solaire. Alors nous avons tous eu très chaud.

Le concept bio c’était bien mais… les toilettes sèches dans une petite pièce à côté étaient un peu trop odorante… c’était tellement humide que nous n’arrivions pas à faire sécher nos vêtements et que nos draps demeuraient toujours humides… nous n’avions pas assez d’énergie pour alimenter le petit ventilateur dans la hutte… une famille d’écureuil avait élu domicile dans le toit de la hutte. Les journées étaient donc supers mais les nuits un peu moins drôles.

Après 5 nuits nous avons décidé de quitter la campagne pour la ville de Accra. Deux jours dans un hôtel récemment construit pour la coupe africaine de football avec eau chaude, WC et télé nous a réconcilié avec la ville. Nous avons beaucoup marché dans la ville et visité un grand marché d’art dans lequel nous avons fait quelques acquisitions.

Malheureusement, afin d’effectuer le voyage vers Accra nous avions retenue les services d’un Jacques Villeneuve ghanéen. Nicolas, en homme calme, a donc fait un Ti-bi Audet de lui-même en tentant de lui prodiguer maints conseils afin de nous faire éviter un accident mortel. Il me semblait qu’à chaque km parcouru un peu du calme acquis pendant la semaine disparaissait. En chemin, nous avons reposé nos nerfs et fait un escale à Elmina afin d’y visiter son fort (Elmina Castel), une des plaques tournantes importantes de la traite des esclaves en Afrique de l’ouest, sous le régime britannique et ensuite hollandais. Un vieux monsieur très sympathique et très généreux nous a fait faire le tour en nous racontant en français avec beaucoup de détails la vie des esclaves à cette époque. Cette visite loin de nous laisser insensible nous a beaucoup touchée.

Ce qui nous a le plus marqué au Ghana… le poulet, du vraie poulet bien dodu ce qui est extrêmement différent du poulet bicyclette du Burkina Faso. Puisque nous ne mangeons jamais de poulet ici, nous en avons profité, poulet barbecue, poulet au curry, poulet aux arachides, poulet au gingembre, poulet au beurre, etc… la propreté générale mais surtout celle des toilettes publiques. Pas besoin de masques à gaz et d’une combinaison de plongée pour aller au petit coin, ça fait changement… et puis l’océan, l’océan, l’océan…

Nous avons repris notre route samedi matin.

Avec la même cie de transport, en se disant ça peut arriver à tout le monde. Cette fois-ci le voyage a été moins difficile, bien sur, nous sommes partis avec une heure trente de retard, il y a eu des problèmes avec l’air climatisé, un bouchon de circulation de deux heures du à des travaux et une multitudes d’arrêts pour permettre aux chauffeurs de faire des achats et des courses perso, mais enfin, nous sommes rentrés à Ouaga vers 12h, soit 25 heures après notre départ. Après une bonne bouffe dans un resto libanais (Diwan Al-Moctar) exceptionnel de la ville, nous nous sommes littéralement battus avec les autres passagers pour réussir à avoir une place dans le car pour revenir à Léo. La cie de transport qui relie Léo à Ouaga a la fâcheuse habitude de vendre plus de billets que le nombre de sièges dans le véhicule, ce qui a tendance à rendre la situation tendue lorsqu’il s’agit du dernier car de la journée.
Nous sommes donc revenus chez nous dimanche soir 20h00. Enfin.

Avant de terminer je souhaite effectuer une mention toute spéciale à mes trois chers enfants, je dirais même à mes trois anges. Tout au long de ce voyage quasi interminable ils ont été d’un calme et d’une patience inouïe. Un gros bravo !

Pour un petit bout je pense qu’on n’ira pas loin loin. Qu’en pensez-vous ?


2 commentaires:

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