dimanche 25 novembre 2007

Un dimanche à Léo

















Bonjour !

Avant notre départ pour le Sahel, nous avons décidé de demeurer à Léo pour la fin de semaine. Petite fin de semaine presque tranquille.
Vendredi, je suis restée à la maison avec Anna. Elle a commencé à faire de la fièvre pendant la nuit. Au moment où j'écris ces quelques lignes elle fait toujours de la fièvre. Au départ, nous pensions qu'il s'agissait du paludisme. Samedi, nous nous sommes donc rendus à l'hôpital de Léo pour qu'on lui effectue le test de la goutte épaisse, mais on n'y fait pas d'analyse sanguine la fin de semaine. On nous a donc suggéré de commencer le traitement tout de même et de revenir lundi pour l'examen sanguin. Ce que nous avons fait. Mais ce soir, Anna a débuté une diarhée du voyageur. Alors là on lui donne des antibiotiques. Tout ça est un peu inquiétant. Et si vous aviez vu l'hôpital, vous ne diriez plus rien sur le système de santé québécois. Demain matin, je vais y retourner afin qu'on lui effectue tout de même le test pour le palu, au cas où...

En fin de journée, je suis passé au marché, endroit qui fait la fierté des habitant de Léo, m'acheter un pagne. Ce bout de tissu à plusieurs utilités, mais les femmes le porte fréquemment enroulé autour de la taille comme jupe. Je possède donc maintenant un pagne africain.
Samedi, Nicolas et moi, nous sommes allés au mariage de l'un des enseignants de l'école des enfants. Puisqu'ils fréquentent une école évangélique il s'agissait d'un mariage protestant. Puisque nous sommes arrivés à la mairie avec une heure de retard, nous avons manqué la cérémonie civile. Et oui! Il n'y a que les Tsasa-René pour arriver en retard à un mariage africain. Nous avons donc rejoint les invités à l'église. La cérémonie a durée plus de deux heures et il faisait environ 40 degrés celcius dans le bâtiment. De nombreuses chorales étaient présentent et leurs chants très très jolies.
Dimanche, la maman d'une amie d'Anna, coiffeuse au marché, est venue coiffer les cheveux de Mathilde. Après 4 heures de lamentations, Mathilde a désormais la coiffure d'une jeune fille africaine. La photo ci-dessus en est la preuve.

Voici donc ce à quoi ressemble une fin de semaine à Léo.

À bientôt!

Marie-Claude René

Petit voyage

Bonjour!

Cela fait maintenant exactement 2 mois que nous sommes à Léo. L’excitation des premiers temps a laissé place à la routine. Le trio boulot, dodo et vélo est désormais bien en place. Nous pouvons donc commencé à planifier quelques petites escapades. Premier voyage : le nord du pays, soit la région semi-désertique du Sahel à la frontière du Niger et du Mali.

Ainsi, mercredi le 5, nous quitterons Ouagadougou, en 4x4, direction la ville de Goram-Goram. Le jeudi matin nous nous lèverons très tôt pour voir les caravanes arriver au marché. Nous reprendrons ensuite la route en direction de Oursi à 35km. Là, nous dormirons au Campement Kabanga, à la belle étoile. Ne vous inquiétez pas, nous nous enduirons de crème contre les moustiques et devrions dormir avec des moustiquaires. Le lendemain nous visiterons des dunes de sable, un musé et une marre avec des oiseaux rares. La nuit nous dormirons dans une case peuls/touareg. Le samedi, journée que les enfants attendent avec impatience, nous effectuerons une randonnée en dromadaire pour nous rendre au marché de Déou. Mathilde a lu quelque part que les dromadaires ça pu, surtout lorsqu’ils transpirent ou pètent. Alors, on va apporter avec nous soit des pinces pour le nez ou un petit sapin vert. Le dimanche retour à la maison. Nous vous ferons parvenir des photos. Les paysages devraient être magnifiques.

Nous pensons organiser d’autres petits voyages du même genre, peut-être au Ghana ou au Niger. Mais, nous n’avons pas encore pris de décisions. Moi, j’aurais bien aimé aller faire un petit tour en France pendant les vacances de Noël, mais malgré que nous soyons de l’autre côté de l’Atlantique, prendre l’avion à 5 est toujours très dispendieux. Je crois donc que nous fêterons Noël sans neige dans une piscine de Ouaga.
La bonne nouvelle de la semaine! Nicolas a décroché un poste de volontaire dans le cadre du programme Unitera, comme conseiller pour la prise en charge communautaire (volet psychosocial) des orphelins et enfants vulnérables (OEV). Il devrait donc débuter le boulot la semaine prochaine. Puisque nous travaillerons pour la même organisation, et que nous devrons partager le même bureau, j’ai bien hâte de voir ce que ça donnera.
Je vous souhaite donc un bon dimanche. Au plaisir!
Marie-Claude

dimanche 11 novembre 2007

Nicolas























Bonjour!
Depuis quelques semaines, des amis, des collègues et des membres de nos familles, nous écrivent afin de s’informer de Nicolas. Plusieurs semblent s’inquiéter. Comment trouve-t-il la vie de papa à la maison? Comment se débrouille-t-il dans son rôle de professeur à la maison? A-t-il cherché un boulot? Etc.

Puisqu’il semble que je fasse rarement référence à mon chéri lorsque j’écris sur le blog, aujourd’hui je me permets de prendre le clavier au nom de celui-ci afin de vous donner de ces nouvelles tout particulièrement.

En premier lieu, je peux vous affirmer sans l’ombre d’un doute que mon amour ne chôme pas, et ce, malgré l’aide du cuisinier, du gardien et de la femme de ménage/nounou. Je vois déjà les poils sur les bras de toutes les mères au foyer québécoise se hérisser. Un instant… je vous explique.

Toute la maisonnée se réveille à 6h du matin au son du téléphone cellulaire. Et oui, il y a souvent des pannes de courant alors notre réveille-matin électrique ne nous est donc pas d’une très grande utilité. Nous disposons alors d’une heure pour se laver, s’habiller, préparer les sacs, déjeuner, appliquer crème solaire et chasse-moustiques. À 7h tout le monde enfourche son vélo. Moi, je prends la route de la garderie avec Anna pour ensuite me rendre au boulot. En moins de 15 minutes je suis assise à mon bureau, en sueur mais avec quelques calories en moins. Ce qui n’est pas une mauvaise chose lorsque Robert nous a préparé du pain doré (pain perdu pour nos amis français) avec du bon jus fraîchement pressé. De son côté, Nicolas part pour l’école avec Lou et Mathilde. Mathilde enfourche son vélo tandis que Lou prends place derrière Nicolas. Et oui, jusqu’à aujourd’hui Lou n’avait encore pas de vélo, ceux que nous avions trouvés étaient soit trop grand, trop petit ou dysfonctionnel. Mais demain les choses devraient changer. Quatre kilomètres plus loin, on abandonne les vélos pour se rendre en classe. Mathilde débute l’école à 7h30 et Lou à 8h. L’enseignante de Lou a accouché il y a peu de temps. Elle a donc la permission de se rendre au travail 30 minutes plus tard et de quitter 30 minutes plus tôt. Pendant ce temps les enfants sont laissés à eux-mêmes dans la cour. Vers 8h30 Nicolas revient à la maison. Jusqu’à la semaine dernière, il reprenait le chemin de l’école à 9 h 30 pour être présent au moment de la récréation. Il revenait ensuite à la maison vers 10 h 30 et retournait à l’école pour 11h30. Parfois Alice, notre femme de ménage /nounou se rendait à l’école pour la pause. Mais, depuis lundi dernier notre gardien, Bouréma, se rends à l’école pour 10h, il y reste jusqu’à l’heure du dîner et ramène les enfants à la maison.

L’après-midi, avant de quitter la maison pour le travail à 15h je couche Anna pour la sieste. De son côté Nicolas s’installe pour enseigner aux enfants. Il passe entre 2h et 2h30 avec chacun d’entre eux. Il débute vers 13h30 et termine souvent à mon arrivée à 18h. Au réveil d’Anna, Alice s’occupe d’Anna.

Ainsi, comme vous pouvez le constater les journées passent à une vitesse folle. Pour compliquer les choses je me suis absenté à deux reprises 4 jours. Une chance que Robert, Bouréma et Alice sont là pour nous donner un coup de main.

Nicolas ne se plaint pas trop de la situation. Lorsque nous avons pris la décision d’entreprendre cette aventure. Nicolas avait décidé que son rôle consisterait à favoriser l’intégration des enfants et à m’appuyer dans mes nouvelles fonctions. Ce qu’il fait à merveille. La sécurité, la santé et l’éducation des enfants ainsi que mon bien-être sont pour lui des préoccupations constantes.

Puisque ses avant-midi sont désormais moins occupés, Nicolas a commencé à regarder pour se trouver un boulot. Rien n’est cependant arrêté, mas si ça fonctionne, nous partagerons l’enseignement des enfants, deux après-midi par semaine ce sera mon tour et les deux autres ce sera lui.

Au cours des dernières semaines, pendant le peu de temps libre qu’il lui restait, Nicolas pédalait vers la cie d’électricité (Sonabel) ou de téléphone (Onatel) ou encore vers divers commerces afin de trouver ce qu’ils nous manquaient afin de compléter notre installation. Maintenant, lorsqu’il a des moments libres, il effectue de la lecture (journaux et magasines d’ici), navigue sur internet ou s’amuse à prendre des photos en faisant du tourisme en vélo. Lors de mon dernier voyage je lui ai rapporté un djélaba. Les photos ci-dessus sont celles que j’ai prise lors d’une parade de mode privée qui s’est déroulé dans notre jardin. Comme vous pouvez le constater Nicolas n’a rien perdu de son légendaire sens de l’humour et de la provocation.

Pour terminer sur une petite notre tendre. Malgré les hauts et les bas de la vie, à chaque jours passés ici je réalise davantage la chance que les enfants et moi avons de pouvoir compter sur quelqu’un d’aussi exceptionnel que Nicolas. J’imagine que ses parents, amis et collègues s’ennuient énormément de lui. Mais ne vous inquiétez pas, il vous reviendra dans quelques mois légèrement changé mais essentiellement le même. À chaque jour j‘ai le droit à quelques anecdotes, parfois déjà entendue, qui concerne soit la vie au 25 rue Dionne, ses étés en France, ses voyages de jeunes adultes (le Mexique, le Maroc, l’Espagne, etc.), le cégep et l’université, l’hôpital de jour, etc. Plusieurs d’entre vous habitez nos discussions; France, Monique, Mamie, Benoit, Jean-François, Bruno, Joseph, Papi, Marcel, et la liste est encore bien longue.

Alors voici essentiellement ce que je souhaitais vous raconter au sujet de l’homme merveilleux qui partage ma vie. Pour plus de précisions, je vous invite à contacter l’homme en question à son adresse personnelle que voici : niati_tsasa@yahoo.com

J'ajoute une photo rigolote d'Anna dans sa piscine/bain/laveuse à linge prise cet après-midi.


À bientôt!

Marie-Claude

mardi 6 novembre 2007

Halloween










Bonjour!

Pour ceux et celles qui se demandent si halloween est une fête que l’on célèbre ici, la réponse est non. Mais pour les enfants Tsasa-René, pour qui manger des bonbons le 31 octobre est quasi aussi important que déballer des cadeaux le 24 décembre, il était hors de question de passer cette journée sous silence.

Nous avons passé la semaine à faire des dessins d’halloween que nous avons collés un peu partout dans la maison. Fantômes, vampires, squelettes, maisons hantées, etc. rien ne nous a échappé. Une fois partie, Lou ne pouvait plus s’arrêter.

Mathilde avait demandé à Robert, notre cuisinier, de nous préparer un dessert pour souligner l’occasion. En s’inspirant d’une recette du Coup de pouce du mois d’octobre dernier, il nous a confectionné des brownies pierres tombales. Elles étaient superbes, pareilles comme sur la photo (pour mes amies qui comme moi sont des fidèles lectrices de Coup de pouce) et délicieuses. Pour le repas, nous avions invité l’une de mes collègues de travail ainsi que son fils. Les enfants s’étaient fabriqués des masques. Je n’ai cependant aucune photo de tout cela. Mon cher Nicolas, pour qui l’électronique n’a aucun secret, a par erreur effacer toutes les photos qui se trouvaient sur la caméra. Désolée!

Nous avions également entrepris un projet familial : la confection d’une pignata de Frankestein. Après plusieurs minutes de travail et plusieurs doigts (nappes, tables, chaises, vêtements, alouettes…) souillées de cette colle typique confectionnée à partir d’eau et de farine, nous avons finalement pu apprécier le résultat de tous nos efforts. J’avoue avec très peu de modestie, que j’étais plutôt fière du résultat. Nous avons profité d’une petite escapade à Ouagadougou pour rompre la dite œuvre d’art en compagnie d’autres volontaires et de leurs enfants. La soirée a été très agréable, notamment pour les enfants qui ont dégusté leurs bonbons tranquillement en regardant Shrek 2. En quelques mots, une soirée à la québécoise.

De votre côté, j’espère que le climat était favorable en cette soirée du 31 octobre et que les enfants et leurs parents ont eu beaucoup de plaisir.

Au plaisir !

Marie-Claude