dimanche 11 novembre 2007

Nicolas























Bonjour!
Depuis quelques semaines, des amis, des collègues et des membres de nos familles, nous écrivent afin de s’informer de Nicolas. Plusieurs semblent s’inquiéter. Comment trouve-t-il la vie de papa à la maison? Comment se débrouille-t-il dans son rôle de professeur à la maison? A-t-il cherché un boulot? Etc.

Puisqu’il semble que je fasse rarement référence à mon chéri lorsque j’écris sur le blog, aujourd’hui je me permets de prendre le clavier au nom de celui-ci afin de vous donner de ces nouvelles tout particulièrement.

En premier lieu, je peux vous affirmer sans l’ombre d’un doute que mon amour ne chôme pas, et ce, malgré l’aide du cuisinier, du gardien et de la femme de ménage/nounou. Je vois déjà les poils sur les bras de toutes les mères au foyer québécoise se hérisser. Un instant… je vous explique.

Toute la maisonnée se réveille à 6h du matin au son du téléphone cellulaire. Et oui, il y a souvent des pannes de courant alors notre réveille-matin électrique ne nous est donc pas d’une très grande utilité. Nous disposons alors d’une heure pour se laver, s’habiller, préparer les sacs, déjeuner, appliquer crème solaire et chasse-moustiques. À 7h tout le monde enfourche son vélo. Moi, je prends la route de la garderie avec Anna pour ensuite me rendre au boulot. En moins de 15 minutes je suis assise à mon bureau, en sueur mais avec quelques calories en moins. Ce qui n’est pas une mauvaise chose lorsque Robert nous a préparé du pain doré (pain perdu pour nos amis français) avec du bon jus fraîchement pressé. De son côté, Nicolas part pour l’école avec Lou et Mathilde. Mathilde enfourche son vélo tandis que Lou prends place derrière Nicolas. Et oui, jusqu’à aujourd’hui Lou n’avait encore pas de vélo, ceux que nous avions trouvés étaient soit trop grand, trop petit ou dysfonctionnel. Mais demain les choses devraient changer. Quatre kilomètres plus loin, on abandonne les vélos pour se rendre en classe. Mathilde débute l’école à 7h30 et Lou à 8h. L’enseignante de Lou a accouché il y a peu de temps. Elle a donc la permission de se rendre au travail 30 minutes plus tard et de quitter 30 minutes plus tôt. Pendant ce temps les enfants sont laissés à eux-mêmes dans la cour. Vers 8h30 Nicolas revient à la maison. Jusqu’à la semaine dernière, il reprenait le chemin de l’école à 9 h 30 pour être présent au moment de la récréation. Il revenait ensuite à la maison vers 10 h 30 et retournait à l’école pour 11h30. Parfois Alice, notre femme de ménage /nounou se rendait à l’école pour la pause. Mais, depuis lundi dernier notre gardien, Bouréma, se rends à l’école pour 10h, il y reste jusqu’à l’heure du dîner et ramène les enfants à la maison.

L’après-midi, avant de quitter la maison pour le travail à 15h je couche Anna pour la sieste. De son côté Nicolas s’installe pour enseigner aux enfants. Il passe entre 2h et 2h30 avec chacun d’entre eux. Il débute vers 13h30 et termine souvent à mon arrivée à 18h. Au réveil d’Anna, Alice s’occupe d’Anna.

Ainsi, comme vous pouvez le constater les journées passent à une vitesse folle. Pour compliquer les choses je me suis absenté à deux reprises 4 jours. Une chance que Robert, Bouréma et Alice sont là pour nous donner un coup de main.

Nicolas ne se plaint pas trop de la situation. Lorsque nous avons pris la décision d’entreprendre cette aventure. Nicolas avait décidé que son rôle consisterait à favoriser l’intégration des enfants et à m’appuyer dans mes nouvelles fonctions. Ce qu’il fait à merveille. La sécurité, la santé et l’éducation des enfants ainsi que mon bien-être sont pour lui des préoccupations constantes.

Puisque ses avant-midi sont désormais moins occupés, Nicolas a commencé à regarder pour se trouver un boulot. Rien n’est cependant arrêté, mas si ça fonctionne, nous partagerons l’enseignement des enfants, deux après-midi par semaine ce sera mon tour et les deux autres ce sera lui.

Au cours des dernières semaines, pendant le peu de temps libre qu’il lui restait, Nicolas pédalait vers la cie d’électricité (Sonabel) ou de téléphone (Onatel) ou encore vers divers commerces afin de trouver ce qu’ils nous manquaient afin de compléter notre installation. Maintenant, lorsqu’il a des moments libres, il effectue de la lecture (journaux et magasines d’ici), navigue sur internet ou s’amuse à prendre des photos en faisant du tourisme en vélo. Lors de mon dernier voyage je lui ai rapporté un djélaba. Les photos ci-dessus sont celles que j’ai prise lors d’une parade de mode privée qui s’est déroulé dans notre jardin. Comme vous pouvez le constater Nicolas n’a rien perdu de son légendaire sens de l’humour et de la provocation.

Pour terminer sur une petite notre tendre. Malgré les hauts et les bas de la vie, à chaque jours passés ici je réalise davantage la chance que les enfants et moi avons de pouvoir compter sur quelqu’un d’aussi exceptionnel que Nicolas. J’imagine que ses parents, amis et collègues s’ennuient énormément de lui. Mais ne vous inquiétez pas, il vous reviendra dans quelques mois légèrement changé mais essentiellement le même. À chaque jour j‘ai le droit à quelques anecdotes, parfois déjà entendue, qui concerne soit la vie au 25 rue Dionne, ses étés en France, ses voyages de jeunes adultes (le Mexique, le Maroc, l’Espagne, etc.), le cégep et l’université, l’hôpital de jour, etc. Plusieurs d’entre vous habitez nos discussions; France, Monique, Mamie, Benoit, Jean-François, Bruno, Joseph, Papi, Marcel, et la liste est encore bien longue.

Alors voici essentiellement ce que je souhaitais vous raconter au sujet de l’homme merveilleux qui partage ma vie. Pour plus de précisions, je vous invite à contacter l’homme en question à son adresse personnelle que voici : niati_tsasa@yahoo.com

J'ajoute une photo rigolote d'Anna dans sa piscine/bain/laveuse à linge prise cet après-midi.


À bientôt!

Marie-Claude

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